Lutte contre Boko Haram : L'apport des services de renseignement
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Boko Haram est fragilisé.  Du  Nigéria au  Cameroun,  en passant  par  le Tchad, la secte terroriste subit des pertes considérables depuis quelques années. Cela est  le  fruit  de  la  synergie entre les services de renseignement de cinq pays (Bénin, Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad).  Réunis  autour  de l’Unité  régionale  de  fusion du  renseignement  (RIFU), des  délégations venues de ces  pays  font  le  point  de leurs activités depuis hier à Yaoundé.

C’est dans le cadre de la  sixième réunion  ordinaire  du comité de  gestion de la RIFU, présidée par Léopold Maxime Eko Eko, directeur général de la recherche extérieure (DGRE), porte-voix du  représentant  personnel du chef de l’Etat. Le ministre délégué  à  la  présidence, chargé de la Défense, Joseph Beti  Assomo,  a  également pris  part  à  l’ouverture  des travaux.

Dans son allocution, Léopold Maxime  Eko  Eko  a  relevé qu’aujourd’hui, les offensives de Boko Haram se résument à une succession d’embuscades et d’attentats-suicides, ainsi que des attaques visant les  positions  isolées  des forces armées.

De plus, « on observe une série de défections  dans  les  rangs  de  ce groupe  terroriste  dont  plusieurs  chefs  ont  perdu  le contrôle  des  combattants, affamés  et  démoralisés  », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a pris en compte la reconfiguration  géographique  de  la menace  terroriste  globale, avec le groupe Etat islamique quasiment  chassé  d’Irak  et de  Syrie,  avec  un  probable transfert  de  combattants étrangers et prédicateurs djihadistes vers le Sahara et le Sahel.

« Cette situation devrait permettre de réévaluer la capacité de nuisance, tant il est avéré que ces combattants  étrangers  voudront mettre  à  profit  leurs  expériences,  savoir-faire  et moyens de terreur pour déstabiliser nos territoires, économies et civilisation démocratiques », a-t-il relevé.

Pour faire face aux groupes terroristes dans la bande sahélo-saharienne, les armées nationales de ces pays et les partenaires venus de France, de  Grande Bretagne  et  des Etats-Unis sont engagés sur le terrain, avec l’appui de la Force multinationale mixte.

La RIFU a été mise en place le 09  juin 2014,  au  lendemain du sommet de Paris du 17 mai 2014, dans l’optique de renforcer la coopération sécuritaire  entre  les  cinq pays membres. Les assises du comité de gestion de la RIFU  permettent d’évaluer et  d’orienter  ses  activités, et d’adopter son budget. Les travaux prennent fin ce jour à Yaoundé .

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