Ernest Dikoum : “Camair-Co n'est pas encore vendable“
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Interpellé sur une possible rentrée de capitaux privés au sein de la compagnie dont il a la charge, le Directeur général a répondu que plusieurs réformes étaient encore nécessaires pour la rendre attractive.

L’homme a le sourire modeste mais il est conscient d’avoir déjà marqué des points. Plus qu’un simple forum, ce « IATA Day Cameroon » est avant tout une opération de charme pilotée par Ernest Dikoum qui tient à conforter la nouvelle dynamique impulsée au sein de la compagnie aérienne nationale qu’il dirige depuis un an et demie.

Et pour cause, l’IATA n’est pas une association lamda. C’est le regroupement associatif le plus important dans le domaine de l’aviation avec ses 275 entreprises adhérentes qui représentent 83% du total global des  compagnies aériennes exerçant dans le monde.

La certification Iso qu’elle a octroyée à Camair-Co après un audit serré réalisé il y a 15 mois a sérieusement boosté la compagnie nationale qui depuis semble renaitre de ses cendres. Au point de susciter la fierté de son Dg qui se paie ce rictus d’honneur quand il vient à dérouler son bilan : Une maitrise d’effectifs douloureuse mais salutaire.

« J’ai  trouvé Camair-co avec 734 employés aujourd’hui nous en avons 595 dont 80 agents de l’Etat. Nous avons fait partir 53 personnes à la retraite mais figurez-vous qu’ils représentaient  à eux-seuls 18% de la masse  salariale. Nous voulons redonner de la place aux jeunes », se défend Ernest Dikoum.

Une stratégie déclinée en un slogan fort : Le Cameroun d’abord. « Camair-Co aujourd’hui c’est 07 destinations domestiques qui fonctionnent. Nous attaquons Kribi tout prochainement et ensuite nous passons à l’Afrique avec Dakar dès le 17 décembre 2017 », ajoute le DG. Une méthode. Une stratégie. Et des résultats. « Quand j’arrive à la Camair-Co en aout 2016, l’entreprise accuse un déficit de 2 milliards de Fcfa par mois. Nous avons fermé la ligne de Paris qui a permis une maitrise de charge. En Juillet 2017 nous avons un compte positif de 62 millions de Fcfa.

En 15 mois nous avons  fait passer les recettes mensuelles de 400 millions à 1.3 milliards Fcaf ». « Pourquoi donc n’ouvrez-vous pas le capital à l’investissement privé »,  s’interroge alors une ancienne employée de la compagnie.

« Camair-Co n’est pas encore vendable, reprend Ernest Dikoum. Le potentiel est énorme mais il y a encore beaucoup de réformes à entreprendre. Le projet au départ n’était pas structuré ; plusieurs techniciens ont perdu leurs certificats, des techniciens sont partis. Il faut tout reconstruire. Le potentiel est énorme mais nous y allons par étapes ».

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