Alors que le Cameroun se dirige vers l'élection présidentielle de 2025, une voix bien connue du paysage politique fait une déclaration qui tranche avec les attentes. Michèle Ndoki, avocate et ancienne membre du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), a récemment affirmé que son ancien parti n’avait pas vocation à participer au prochain scrutin présidentiel.

Invitée de l’émission "ENTRETIEN AVEC..." sur STV, Michèle Ndoki a rappelé que le boycott décidé par le MRC lors des élections précédentes a eu des conséquences assumées. « Le MRC a décidé de boycotter les élections, il n'a pas d'élus. Et quand il a décidé de boycotter, c’était par la voix de son président. Celui-ci a dit : Je sais que cela empêchera le parti de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. »

Cette position ferme s’inscrit dans une logique de cohérence politique selon Ndoki : « Je considère que le débat sur la présidentielle ne concerne pas le MRC. Nous avons pris la décision de ne pas aller aux élections locales et nous devons l’assumer. » Ces propos jettent un froid sur les spéculations autour d’un éventuel retour du parti sur la scène électorale nationale.

Depuis son départ du MRC, Michèle Ndoki poursuit un parcours politique indépendant, laissant entrevoir d’autres ambitions. Son intervention sur STV soulève donc une interrogation majeure : si le MRC ne présente pas de candidat en 2025, qui alors occupera le terrain de l’opposition ? Cette absence pourrait redessiner les équilibres politiques dans un contexte où la mobilisation citoyenne et la quête de transparence électorale restent des enjeux cruciaux.

Dans un paysage politique camerounais où les partis peinent à s’imposer durablement face au pouvoir en place, l’avenir du MRC, jadis considéré comme le principal challenger, demeure incertain. Le choix du boycott électoral sera-t-il perçu comme un acte de résistance stratégique ou une erreur aux lourdes conséquences ?

Le débat reste ouvert, et les mois à venir permettront d’y voir plus clair sur les intentions réelles des forces d’opposition, ainsi que sur le rôle que Michèle Ndoki entend jouer dans cette dynamique nationale.