Un bracelet contre le vol des bébés
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Face à la recrudescence de ce phénomène dans les hôpitaux, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a lancé les nouvelles mesures de protection des nouveau-nés.

ANNÉE 2012, l’affaire Vanessa Tchatchou défraie la chronique suite au vol présumé de bébé à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Depuis lors, il ne se passe plus un jour sans qu’on entende parler de disparition d’un nouveau-né dans une formation sanitaire du pays. Une situation qui a poussé les autorités sanitaires à prendre un train de mesures par les soins du ministre de la santé publique.

Parmi ces mesures, l’identification du nouveau-né devient ainsi obligatoire. Le droit à l’identité étant l’un des droits fondamentaux de l’enfant, c’est dès sa naissance que celui-ci doit lui être garanti. Afin d’éviter les risques de confusion ou d’échanges de bébés, tous nouveau-nés ou alors ceux référés d’autres formations hospitalières sont identifiés. Les principales techniques utilisées sont désormais : le port du bracelet d’identification, où sont inscrits le nom et le sexe de l’enfant ; la prise des empreintes plantaires du bébé ; l’établissement de la fiche d’identification du nouveau-né.

Que ce soit à la maternité, au Bloc opératoire, en Néonatalogie ou même à la Morgue en cas de décès, les nouveau-nés seront soumis à cette démarche d’identification. En cas de doute sur l’identification de l’enfant, on pourra aussi recourir à des tests d’ADN. L’introduction effective de ces mesures se fera progressivement dans les différentes formations sanitaires.

Parlant de la prématurité, elle est définie comme étant le fait pour une femme de donner naissance à un nouveau-né avant 37 semaines de grossesse. La prématurité constitue un problème de santé publique majeur dans le pays et dans le monde. Au Cameroun, 10% de bébés naissent avec un petit poids (EDSMICS2014).

L’incidence des naissances prématurées s’élève à 28%. D’après le Pr Paul Koki Ndombo, pédiatre, «les causes directes de la naissance précoces sont : les infections, les gestions multiples, les malformations congénitales et les maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle ».Il précise que «l’incapacité de certaines femmes enceintes de payer les services et soins de santé, l’éloignement des formations sanitaires, l’offre des soins inadéquate à la prise en charge, les travaux difficiles, les mariages précoces sont entre autres, les causes indirectes».

Les conséquences de la prématurité sont multiples : les décès du fait des complications, le coût élevé de la prise en charge estimé entre 600.000 et un million de francs CFA, des difficultés d’apprentissage pour ceux qui survivent et de graves problèmes d’écoute et de vision.

Face à cette situation, les consultations prénatales sont fortement recommandées pour un meilleur suivi. En cas de prématurité, la méthode kangourou est conseillée par les pédiatres. Elle consiste à mettre le nouveau-né peau à peau avec son parent (mère ou père).

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