Le ministre de la Défense révèle que hier, il y a eu des échauffourées au lieudit Kisem au cours d’une opération de lutte contre les stupéfiants puis à la sous-préfecture de Kumbo.

Un civil décédé et un gendarme grièvement blessé. C’est le bilan d’un affrontement violent hier entre les forces de l’ordre et des populations de Kisem, département du Bui, région du Nord-Ouest. D’après un communiqué signé le 4 septembre 2017 du ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, l’incident est survenu au cours d’une opération de lutte contre les stupéfiants dans la matinée.

« En effet, le commandant de compagnie de céans et ses éléments ont été pris à partie par des populations armées de fusils de fabrication artisanale qui s’opposaient au bon déroulement de leur mission. Au cours des échauffourées qui s’en sont suivies, les populations effarouchées ont fait usage de leurs armes, blessant grièvement un gendarme », informe le Mindef. En réaction, a indiqué Joseph Beti Assomo, ces gendarmes agissant en légitime défense ont ouvert le feu, blessant accidentellement un des assaillants qui a rendu l’âme.

Sur instructions du chef de l’Etat, le Mindef a, à titre conservatoire, suspendu le commandant de compagnie du Bui et procédé à son remplacement par un officier intermédiaire en attendant les résultats de l’enquête ouverte. Sur place, des sources indiquent par ailleurs que la situation sociale a été tendue à Kumbo, cheflieu du département du Bui. Des manifestants se sont dirigés en masse (une centaine de personnes) vers les locaux de la souspréfecture de Kumbo, après avoir déjà incendié. Certains bureaux administratifs ont été pris d’assaut.

Le drapeau de l'État fantôme de l'Ambazonie a été hissé en plein centre-ville. Selon plusieurs sources, les forces de l'ordre (police et gendarmerie) débordées ont demandé des renforts de la gendarmerie, de la police et des unités des forces de 3e catégorie de l'armée en provenance de Jakiri.