Coupures d'électricité à l'université de Douala : Obstacle à la formation des jeunes au Cameroun
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Coupures d'électricité à l'université de Douala : Obstacle à la formation des jeunes au Cameroun :: CAMEROON

Les universités camerounaises, dont l’université de Douala, subissent des coupures d’électricité prolongées, paralysant la formation des jeunes dans un contexte éducatif déjà fragile. Ces établissements, censés être des incubateurs de compétences, se retrouvent plongés dans l’obscurité, compromettant l’accès aux ressources numériques, aux laboratoires et aux cours en ligne. Pourtant, le Cameroun dispose d’une société d’électricité nationale ENEO dont la mission est d’assurer un service public fiable. Cette carence énergétique persistante interroge la gestion des infrastructures et les priorités nationales.  

Dans un pays souverain, l’éducation devrait être une priorité stratégique. Les étudiants, privés de courant pendant des heures, voire des jours, voient leur apprentissage ralenti, leurs recherches interrompues et leurs perspectives d’avenir assombries. La réussite académique nécessite des conditions minimales, dont une alimentation électrique stable pour utiliser ordinateurs, microscopes ou logiciels spécialisés. L’instabilité actuelle sape la crédibilité du système éducatif et décourage les talents.  

Face à cette crise, la solution dépasse la simple logistique. Elle exige un sursaut de patriostisme et une lutte contre la corruption systémique. Les fonds alloués au secteur énergétique doivent être optimisés pour moderniser les réseaux et cibler les établissements prioritaires comme les universités. Une entreprise publique comme ENEO doit être auditéée pour garantir transparence et efficacité, orientant ses actions vers l’amélioration du niveau de vie des populations plutôt que vers des intérêts particuliers.  

La société d'électricité Cameroun doit intégrer les besoins éducatifs dans sa planification stratégique. Des investissements ciblés dans des solutions hybrides (solaire, groupes électrogènes de secours) pourraient atténuer l’impact des défaillances du réseau. Parallèlement, une gouvernance renforcée et une redevabilité accrue des dirigeants sont indispensables pour restaurer la confiance. Sans une réforme en profondeur associée à une volonté politique claire, les coupures d'électricité continueront d’hypothéquer l’avenir des étudiants et du pays.  

L’urgence est d’autant plus criante que la jeunesse camerounaise représente un potentiel inexploité. Garantir son accès à l’énergie, c’est investir dans le développement économique et l’innovation. Les autorités doivent agir sans délai : l’obscurité dans les amphithéâtres ne doit plus être la norme.  

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