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© Cameroon-Tribune : Jean Francis BELIBI
- 23 Jul 2017 13:46:59
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Cameroun, Administration de Bakassi: inacceptables résistances :: CAMEROON
Les incidents survenus lors des opérations de collecte des taxes le 3 juillet dernier sont intolérables au regard des dispositions de l’accord du 12 juin 2006.
Depuis quelques jours, la petite localité d’Idabato, est au coeur d’une opération d’incivisme fiscal et de désinformation. Les autorités municipales ayant entrepris d’y recouvrer des taxes et impôts dus par les différents opérateurs économiques exerçant dans la localité.
Ce qui s’apparentait à une opération de routine s’est heurté au refus de certains commerçants nigérians qui, plus grave, ont exercé des voies de fait sur les agents publics et ont menacé de détruire des édifices publics dans la localité. A cela, s’est ajoutée la campagne médiatique accusant le Cameroun d’ « exactions » sur ces personnes qui se trouvaient pourtant en marge de la loi.
Face à cette désinformation, il est important de repréciser les choses sur l’administration de la presqu’île de Bakassi, territoire camerounais, reconnu comme tel par l’arrêt rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye le 10 octobre 2002. Un arrêt complété par l’accord signé le 12 juin 2006 à Greentree dans la banlieue de New York. Cet accord avait été signé entre le président de la République, Paul Biya, le président nigérian d’alors Olusegun Obasandjo, le secrétaire général des Nations unies d’alors, Kofi Annan et quatre Etats témoins.
Un accord qui visait à préparer les ressortissants de ce pays frère, qui avaient choisi de vivre dans cette partie de notre pays, au transfert total d’autorité au Cameroun. Celui-ci prévoyait une période spéciale transitoire de cinq ans qui a pris effet dès le 14 août 2008, lorsqu’a eu lieu à Calabar au Nigeria, la cérémonie de transfert d’autorité par le Nigeria au Cameroun sur la totalité de la presqu’île de Bakassi. En application des dispositions transitoires prévues par cet accord qui accordait certaines libertés aux ressortissants nigérians en particulier, le Cameroun aurait pu, dès le 14 août 2013, exercer toute la plénitude de sa souveraineté, conformément au 5e point de l’annexe 1 de l’accord de Greentree. On ne devait plus avoir d’administration civile ou de forces de police nigérianes dans la zone ou d’exemption quelconque en faveur des citoyens nigérians. Mais, le gouvernement, sans doute dans le souci de permettre une meilleure adaptation des populations ayant choisi de rester sur le territoire, a ajouté deux années supplémentaires.
Depuis 2015, il est donc question pour tous, Camerounais ou étrangers sans distinction, vivant dans la presqu’île, de se soumettre aux lois de la République. Dont la moindre n’est pas le paiement des impôts et taxes pour ceux qui exercent des activités commerciales.
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