Yaoundé a abrité ce 05 octobre 2016 un atelier de  lancement des projets de renforcement de la légalité dans le marché domestique du bois.

L’Etat camerounais perd des milliards de FCFA chaque année, du fait de la commercialisation illégale du bois. 715 000m3 de cette richesse naturelle, sont sciés de façon informelle et 75% environ est destiné au marché intérieur. Ce marché est représenté par les dépôts de bois, les menuiseries, les charpenteries, et bien d’autres. Une situation qui interpelle le service d’appui aux initiatives locales de développement (Saild), et l’agence Asd (action for sustainable development). De ce fait, un atelier de lancement des projets de renforcement de la légalité dans le marché domestique du bois, et la mise en place d’un système de vérification de la légalité des bois des forêts communautaires, a été conjointement organisé hier 05 octobre dans la ville de Yaoundé, par ces deux acteurs.

Il réunissait, le ministère des forêts et de la faune, les représentants des forêts communales et communautaires de la région de l’Est, le groupement de la filière bois du Cameroun, et bien d’autres organisations professionnelles du secteur du bois. L’atelier, vise entre autres à sensibiliser les parties prenantes sur les défis, les enjeux et opportunités de l’approvisionnement légal du marché intérieur du bois et capitaliser les potentiels axes de renforcement de la collaboration avec lesdites parties, pour l’atteinte optimale des résultats du projet.

Pour le ministère des forêts et de la faune, cet atelier vient mettre en exergue les différents problèmes que connait le secteur du bois au Cameroun. « L’exploitation illégale du bois est à l’origine de nombreuses conséquences. Les ressources forestières sont pillées du fait du manque de rationalisation, les recettes de l’Etat sont détournées et ne servent pas au développement économique. Le marché intérieur du bois est ravitaillé par du bois de source légale, et par du bois qui provient des sources inconnues.

Cette source illégale représente 75% du marché intérieur. La mise en place du système de vérification est un moyen pour les locaux de contribuer à la gestion durable et légale des ressources », a indiqué Vincent Ndangang, inspecteur au ministère des forêts et de la faune.

Systèmes de vérification

Le service d’appui aux initiatives locales de développement envisage mettre sur pied un ensemble de systèmes de vérification de la légalité du bois. « Cette vérification va s’effectuer à deux niveaux. Il s’agira d’une part, de la vérification de la légalité des entités forestières. Il sera question ici, d’attribuer légalement un titre au bois.

D’autre part, il s’agira de la vérification de la légalité du bois. C’est-à-dire, la trace du bois de la zone d’exploitation, jusqu'à la zone de commercialisation. Pour réduire le pourcentage du bois illégal dans le marché intérieur, il faut agir au niveau de toutes les sources d’approvisionnement », a expliqué Ghislain Fomou, responsable du programme et gestion des ressources naturelles au Saild.