Assainissement urbain : Hysacam accuse les populations de vol des bacs à ordures
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Cet incivisme mettrait à mal les efforts que la société et les municipalités font au quotidien en matière de propreté urbaine.

«Les bacs à ordures qui sont déployés dans nos villes pour assurer la propreté, se retrouvent indument dans des domiciles privés ». Le constat est celui de Michel Ngapanoun, le PDG de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam). Il dénonce, dans un communiqué publié le 29 septembre 2016 sur le site internet de l’entreprise, l’incivisme des populations qui mettent à mal les efforts qu’Hysacam et les municipalités font au quotidien en matière de propreté urbaine.

Sur les centaines des bacs à ordures répertoriées dans la ville de Douala, plusieurs sont volés par les riverains, notamment ceux ayant une contenance comprise entre 120l et 360l. La conséquence de ces actes est que Douala et Yaoundé, deux des principales villes concernées, affichent des tas d’immondices un peu partout. Surtout que les usagers, ne sachant plus où déverser leurs déchets, les jettent à même le sol. Il y a aussi le manque à gagner financier. Les bacs à ordures en plastiques ne se fabriquent pas sur place, mais sont importés.

« Un bac à ordure en plastique peut coûter dans les 150 000 FCFA ; les conséquences sont tant sur le plan de la propreté que sur le plan économique », lâche un cadre à la direction générale d’Hysacam. Alors que l’entreprise fait face à l’incivisme des populations, on apprend par certaines sources, que les services de la société en charge du nettoyage public doit aussi se battre contre les commerçantes. La société qui, dans son cahier de charges doit collecter 1 268 tonnes d’ordures ménagères chaque jour dans la capitale politique, se heurte aux femmes qui font du poisson à la braise. Celles-ci déversent, apprend-on, les charbons ardents dans les bacs à ordures en plastique. Ce qui a pour conséquence de les perforer ou de les réduire en cendres.

L’autre source d’inquiétude est le Centre de traitement des déchets (CTD), situé à Pk10 à Douala. Selon nos confrères de Cameroun24.net, les voies d’accès aux zones de déversement des ordures à l’intérieur du site étaient complètement obstruées pendant la saison des pluies. Ceci, malgré l’intervention du Génie militaire, chargé de la réhabilitation desdites voies et les mesures palliatives prises par l’entreprise. Lors d’une conférence de presse donnée en septembre dernier, les responsables de la société faisaient savoir que l’engorgement en déchets qu’a connu la ville de Yaoundé récemment était principalement dû aux arriérées de paiement de l’Etat.

Bien décidé à remplir sa mission, la société compte lancer une campagne de sensibilisation en partenariat avec la Communauté urbaine de Douala (CUD) afin d’interpeller les habitants à devoir maintenir ces bacs à ordures à leur place. Et dénoncer toute personne en possession. Faute de quoi, « il se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes pour poursuivre devant les tribunaux tous ceux qui se seront rendus coupables de ces comportements inciviques », avertit Michel Ngapanoun.

L’entreprise a par ailleurs soumis au gouvernement, un projet de propreté événementiel, qui en cas de financement, permettra au Cameroun de vivre dans la propreté, la CAN féminine en novembre 2016. En attendant sa concrétisation, la ville de Douala retrouve peu à peu un bon visage. Les tas d’ordures qui enlaidissaient la capitale économique ont progressivement disparu, laissant place à des rues propres et agréables à voir.

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