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© La Nouvelle Expression : Lucienne Wouassi
- 09 Jun 2016 00:00:00
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CAMEROUN :: Centre hospitalier : Ces services funèbres qui dérangent :: CAMEROON
Fabrication et commercialisation des cercueils, location des corbillards et vente des gerbes de fleurs sont entre autres, ces activités qui prospèrent autour des centres hospitaliers.
Nous sommes à l’hôpital de district de Nylon, ce mardi 7 juin 2016, il est environ 11h. Situé dans l’arrondissement de Douala 3ème, la voie qui jouxte cet hôpital est occupée par ces commerçants de services funèbres. Plusieurs boutiques sont installées de part et d’autre, on peut apercevoir les marchandises, précisément les cercueils de plusieurs coupes et les gerbes de fleurs qui sont exposés à l’extérieur des boutiques. De même, plusieurs corbillards sont garés tout au long de cette emprise. Philémon est menuisier, spécialisé dans la fabrication des cercueils, il est à pied d’œuvre. Ce jeune homme qui est diplômé dans le métier de bois, a choisi de faire la spécialisation en pompes funèbres.
D’ailleurs, il pense que son activité est un métier comme tous les autres. Mais leur installation aux alentours des hôpitaux fait déjà des remous. Roger Kamga qui est le président dans ce secteur du Syndicat National des Exploitants Professionnels des Pompes Funèbres du Cameroun(Syneppofcam), dit que leur présence en ce lieu se justifie en raison de la proximité avec la morgue. Aussi, «nous n’avons pas d’espaces commerciaux aménagés dans la ville, comme c’est le cas pour les autres activités. Et précisément nous sommes à côté des morgues, et comme preuve les hôpitaux qui n’ont pas de morgue nous n’y sommes pas», explique-t-il. Il révèle également, que cette activité ne saurait être faite dans les maisons, et la proximité des morgues étant l’endroit idéal. Alors près de 6 ateliers de fabrication des cercueils sont installés et on nous indique aussi que cette zone ravitaille les autres secteurs de vente.
A l’hôpital Laquintinie précisément, la présence de ces commerçants de services funèbres, commence à faire jaser. C’est la première image qui accueille toutes les personnes qui côtoient cette institution sanitaire. Plusieurs corbillards sont stationnés en permanence, les structures funèbres sont bien en place. Une image qui attriste le nouveau directeur, qui devant les autorités de la ville, il y a quelques jours déjà, signifiait son inquiétude.
«L’hôpital n’est pas un mouroir, nous ne voulons pas que notre institution soit assimilée à la mort», avait indiqué le Pr Njock, qui notait par ailleurs qui ne fait pas bon pour la psychologie d’un malade qui espère trouver la guérison dans un hôpital, d’être accueilli par de telles images. Et les autorités de la ville qui ont pris note, pour un souci de libération et d’aménagement urbain, partagent cet avis.
Seulement, les exploitants de ces structures qui sont installés depuis plusieurs décennies, pensent qu’il faut bien un palliatif. «Si le préfet, le délégué et le directeur de Laquintinie estiment que les corbillards aux encablures de l’hôpital deviennent un facteur gênant pour la psychologie des malades, moi je pense que la première chose à faire, c’est de sensibiliser d’abord le corps médical. Parce que ce n’est pas la présence des corbillards et des services funèbres qui font à ce que le corps médical ne fasse pas son travail.
On est d’accord de déloger les corbillards à l’entrée de l’hôpital, mais où sont les palliatifs», précise Fridolin Charles Colome, président régional du Syneppofcam. En attendant qu’une décision finale soit prise, les discussions continuent entre les différentes parties.
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