Championnat professionnel de football : La prise en charge médicale en question
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Face à certaines tares affichées par le personnel médical des clubs, la Ligue envisage des contrôles plus stricts et des formations.

Vendredi dernier, à l’occasion du match As Etoa-Meki-Panthère security, comptant pour la 16e journée de Ligue 2, le joueur G. Ambassa a fait un malaise cardiaque après un choc avec un adversaire, selon le Dr. Moïse Blanchard Nguidjol, expert en médecine du sport et en charge du volet médical pour la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC).

N’eût été la prompte réaction du corps médical, le sociétaire d’AS Etoa-Meki aurait pu perdre la vie. Une frayeur de plus pour un championnat local où les cas similaires s’accumulent depuis le début de la saison. L’on se rappelle du reste que la saison dernière, les championnats de Ligue 1 et 2 avaient déjà été endeuillés par la perte des joueurs de Dynamo de Douala, Léopold Oben Angong et d’Olivier David Njock, de Njalla Quan. Autant de cas qui posent une fois de plus, le problème du suivi et l’encadrement médical des joueurs des compétitions de football.

D’après Thérèse-Pauline Manguélè, secrétaire général de la LFPC, il est exigé, parmi les pièces à verser au dossier d’affiliation des équipes et joueurs aux différents championnats, un dossier médical comportant les résultats des divers examens sollicités par les médecins référents de la Fédération.

« Nous ne pouvons mettre en doute la fiabilité dudit dossier. Le volet médical est géré à deux niveaux. A la Ligue, lors de chaque journée de championnat, il y a une ambulance et la Croix-Rouge dans tous les stades avec le matériel nécessaire. Nous avons souscrit une police d’assurances pour les joueurs pour les jours de matchs », déclare-t-elle. Et d’ajouter, « On demande aussi à chaque club d’avoir un médecin et une équipe médicale.

A l’observation, nous constatons que les clubs viennent plutôt avec des kinésithérapeutes ». Pourtant, certains joueurs affirment ne pas présenter tous les examens requis. Par ailleurs, même s’il se refuse à accabler certains de ses confrères, le Dr. Moïse Blanchard Nguidjol reconnaît que beaucoup de membres du corps médical des clubs sont peu outillés. Il s’agirait parfois de proches de certains dirigeants qui « se débrouillent ».

Autre talon d’Achille de la LFPC, celle-ci n’a pas les moyens d’opérer des contrôles au sein des clubs et des contre-expertises des documents présentés par les équipes. « Nous nous questionnons s’il n’est pas possible de faire ces examens également à mi-saison. Nous demandons aussi aux équipes de souscrire une assurance qui protège le joueur en dehors de la journée de match », confie Thérèse-Pauline Manguélè.

En attendant, la matérialisation  des projets de mise en place d’hôpitaux référents pour la médecine sportive de la Ligue, des séminaires de renforcement des capacités sont envisagés lors de la prochaine trêve pour le personnel médical.

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