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© Le Jour : Younoussa Ben Moussa
- 29 Apr 2016 01:35:59
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CAMEROUN :: Entraves aux libertés publiques : Comment se débrouille l’opposition ? :: CAMEROON
Pour faire face à cette situation, des partis politiques issus de l’opposition font recours tantôt au dialogue avec le pouvoir, tantôt à une protestation dans la rue.
Les libertés publiques au Cameroun sont de plus en plus restreintes. Plusieurs réunions ont été interdites ces temps derniers pour des raisons de « troubles à l’ordre publique ». L’autorité administrative semble frileuse, y compris sur des initiatives souvent banales. Les partis de l’opposition et les organisations de la société civile semblent être la cible de ces mesures. Des conférences de presse empêchées, des réunions publiques interdites, des marches réprimées etc.
Pour faire face à cette situation, les partis politiques prennent des initiatives. D’abord le dialogue. C’est dans ce sens que Maurice Kamto, le Président du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) a rencontré le25 avril 2016 René Emmanuel Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD). Il dit qu’il est allé se plaindre se plaindre auprès du ministre de l’intérieur des agissements des autorités administratives, qui selon lui discriminent son parti politique.
Dans un communiqué rendu public par les responsables de communication de son parti, l’on apprend que la discussion s’est déroulée de manière courtoise. Il a dit au ministre d’intervenir afin que les sous-préfets laissent son parti se mouvoir. Il a pris le cas de Bertoua où le meeting de son parti aurait été interdit par l’autorité administrative locale. « Nous avons rencontré le Ministre et nous attendons la seconde audience. On se reverra probablement », a déclaré Maurice Kamto aux hommes des médias ameutés par ses communicateurs. Le même parti a aussi eu à expérimenter les couloirs des tribunaux par la même cause.
En sus de ces mesures, certains partis ont aussi opté pour la protestation dans les rues. D’où le concept de « vendredi noir ». Et en général, ceux qui ont opté pour cette voie paient le prix. Ainsi, le 8 avril 2016, Edith Kah Walla, leader de Cameroon People's Party, a été interpellé et gardé des heures durant à la PJ de Yaoundé. Elle était avec d'autres militants. Son péché, c’est d’avoir distribué des tracts pour inciter les citoyens à observer un « vendredi noir » en protestation contre une possible révision constitutionnelle.
Le cinéaste Jean- Pierre Bekolo, auteur en 2013 d'une satire politique censurée au Cameroun « Le président » s'insurge contre cette nouvelle atteinte aux libertés fondamentales. Il a publié dans la presse des textes d’opinion pour condamner ces mesures. Depuis quelques temps, la scène politique camerounaise semble monocorde. On ne parle que des appels à une candidature de Paul Biya. Certains, sans qu’on ne sache vraiment pourquoi, demandent carrément la relecture de la loi fondamentale du Cameroun pour permettre l’organisation d’une élection anticipée, à laquelle doit prendre part l’actuel chef de l’Etat, au pouvoir depuis le siècle dernier.
Toute la République entonne la même chanson. Dans ce concert, un jeune se distingue et rompt cette façon unique de penser, quitte à se heurter au pouvoir. Parfait Mbvoum, le président de la circonscription électoral du Sdf de Yaoundé IV a initié un contreappel à la candidature du chef de l’Etat en 2018.
Il a eu à affronter le sous-préfet de de Yaoundé 4, l’arrondissement le plus grand de la capitale, dont il est le président depuis août 2015. Il est don claire. Face au recul programmé de libertés, c’est chacun qui y va de sa méthode. La meilleure reste sans doute le dialogue. Et là, les différentes parties doivent jouer franc jeu.
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