Victoire Judiciaire de la FECAFOOT : Samuel Eto’o Renforce Son Autorité Face à la KSA
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Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a confirmé le 8 mai 2025 le rejet de l’appel déposé par la Kadji Sport Academy (KSA), validant ainsi les sanctions historiques imposées par la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) dirigée par Samuel Eto’o. Cette décision marque un tournant dans la gouvernance du football camerounais, renforçant l’autorité de l’instance face aux clubs formateurs contestataires .  

Contexte : Un conflit emblématique entre la FECAFOOT et la KSA  
Le litige remonte à la saison 2023-2024, lorsque la KSA, l’un des centres de formation les plus prestigieux du Cameroun, a vu sa demande de 48 licences réduite à une dizaine par la Commission Régionale d’Homologation, dont seulement deux pour les gardiens de but. Cette restriction a contraint le club à disputer les premières journées du championnat avec un effectif squelettique, avant de boycotter les matchs suivants pour protester contre cette décision .  

Le boycott a déclenché une procédure disciplinaire aboutissant à des sanctions sans précédent : un forfait général, une relégation de deux divisions, une suspension de cinq ans pour Gilbert Kadji (président de la KSA), et une amende de 5 millions FCFA. La confirmation de ces sanctions par le TAS consacre la position ferme de la FECAFOOT dans un dossier symbolique des tensions entre l’instance dirigeante et les structures historiques .  

Samuel Eto’o et la réforme controversée du football camerounais  
Sous la présidence de Samuel Eto’o, la FECAFOOT a initié une série de réformes visant à centraliser le contrôle des licences et à standardiser les pratiques des clubs. Cette politique, perçue comme une volonté de « bousculer les équilibres établis », divise profondément les acteurs du football national. Un membre anonyme du comité exécutif de la FECAFOOT défend cette approche : « Nous agissons dans le respect strict des procédures pour assainir le championnat » .  

Cependant, les critiques dénoncent une gestion autoritaire, accusant Eto’o de marginaliser les clubs formateurs au profit d’une centralisation excessive. Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de crise de gouvernance, où la FECAFOOT est également confrontée à des tensions avec le ministère des Sports et des conflits internes au sein de l’équipe nationale .  

Implications pour l’avenir du football camerounais  
La validation des sanctions par le TAS renforce le pouvoir disciplinaire de la FECAFOOT, mais risque d’accentuer les clivages. Pour les partisans d’Eto’o, cette décision prouve que la fédération « assume ses responsabilités face aux manquements ». Pour les détracteurs, elle illustre une dérive centralisatrice, étouffant les initiatives locales .  

Alors que le Cameroun prépare la Coupe du Monde 2026, cette victoire juridique pourrait influencer la stratégie de la FECAFOOT dans d’autres dossiers sensibles, comme les litiges financiers avec les clubs ou la gestion des sélections nationales. 

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