Affaire Harissou : La Dgre n’était pas attendue
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De source bien informée, les deux commissaires de police impliqués dans cette affaire n’appartiennent pas à la direction générale de la Recherche extérieure.

Le Tribunal continue de mobiliser les moyens nécessaires pour obtenir la comparution des deux policiers devant la barre ». Cette déclaration a été faite vendredi dernier par le Commissaire du gouvernement au tribunal militaire de Yaoundé. C’était au cours de l’audience dans l’affaire ministère Public contre Abdoulaye Harissou, Aboubakary Siddiki et trois journalistes. Deux commissaires de police cités dans cette affaire étaient attendus ce 15 avril devant la barre comme témoin de l’accusation.

Mais ils ne se sont pas présentés. Ils ont préféré adresser une correspondance au tribunal pour justifier leur volonté à ne pas devoir s’expliquer devant la barre. Une fois en possession de ladite correspondance, le tribunal n’est pas resté les mains croisées. Quelques heures avant le début de l’audience prévue vendredi dernier, le commissaire du gouvernement s’est rendu à la Délégation générale à la Sureté nationale pour rencontrer Martin Mbarga Nguele. Le Tribunal militaire compte sur l’intervention du patron de la police pour que ces deux fonctionnaires de police comparaissent.

Mais le commissaire du gouvernement est reparti de la Dgsn sans l’avoir rencontrer. Comme conséquence au vu de ces absences, l’audience a encore été reportée au 13 mai prochain pour citation des témoins de l’accusation et ouverture des débats puisque ces deux policiers ne sont pas les seuls témoins du ministère public dans cette affaire.

En effet, Abdoulaye Harissou et Aboubakary Siddiki sont accusés d’outrage au président de la république, complicité d’assassinat, et détention illégale d’armes de guerre. Dans le même procès, les journalistes Rodrigue Tongue, Félix Cyriaque Ebole Bola et Baba Wame comparaissent pour non dénonciation. Ils sont accusés d’avoir été au courant d’un plan de déstabilisation des institutions de l’Etat sans avertir les autorités compétentes.

L’un des journalistes accusé dans cette affaire s’explique sur l’implication des deux policiers : « Nous sommes entrés en contact avec les deux policiers lorsque nous avions écrit au Dgsn pour savoir s’il était au courant d’un éventuel mouvement de déstabilisation en préparation à l’époque.

En recoupant l’information, j’ai interrogé l’un des commissaires qui m’avait répondu qu’il n’avait rien à dire sur ce sujet, raison pour laquelle ils devraient témoigner devant la barre ».

Il faut noter que ces deux policiers ont été cités aussi comme témoins de la défense. Les deux policiers sont ils obligés de comparaître ?

A cette question, Me Assira avocat au barreau du Cameroun répond : « Toute personne citée dans une affaire au tribunal est obligée de s’expliquer pour la manifestation de la vérité. S’agissant de ces deux policiers, le tribunal peut leur décerner un mandat de comparution qui va les obliger à se présenter devant la barre ». Les faits reprochés aux cinq accusés se sont déroulés en 2014.

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