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© La Nouvelle Expression : Lucienne Wouassi
- 20 Apr 2016 15:41:38
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CAMEROUN :: Affaire Koumatekel : Mama Fouda survole les vraies questions :: CAMEROON
Venu à Douala pour l’installation du nouveau directeur de l’hôpital Laquintinie, le ministre de la Santé Publique a tout dit, sauf reconnaitre que le décès de cette dame et de ses enfants était la conséquence d’un système de santé caduque.
Eviter absolument le sujet Koumatekel dans son discours de circonstance, rappeler le travail merveilleux accompli par Jean II dissongo à l’hôpital Laquintinie, en revenant sur le bilan selon le ministre «élogieux» de ce directeur qui vient d’être limogé et mentionner que ce sont les médias qui ont fait le sale boulot, Voilà la quintessence du message passé par le ministre de la santé ce 18 avril 2016 à Douala, au cours de la cérémonie d’installation du Pr Louis Richard Njock. Alors fallait pas louper l’occasion pour les journalistes venus très nombreux à cette cérémonie, de lever les voiles sur les non-dits de l’affaire Monique Koumatekel. Mais le pari ne sera pas gagné d’avance pour les journalistes qui attendaient pour charger le ministre de questions.
Au cours d’une conférence de presse programmée à la suite de ladite cérémonie d’installation, le ministre après la précision sur le pourquoi de la rencontre, va prendre les questions venant de quatre journalistes. D’ailleurs l’objectif de la rencontre dès l’entame de la conférence est décliné. « J’ai voulu échanger avec vous pour qu’ensemble, nous puissions redorer l’image du corps médical. Avec les évènements de ces derniers jours, un médecin n’est plus à l’aise dans sa tête en recevant un malade, un chirurgien n’est plus dans toute sa faculté en entrant dans la salle d’opération. Pourtant nous avons un corps médical bien formé, nous avons de bonnes écoles», a précisé le ministre. Et plus, il a ajouté, « il peut arriver et il est arrivé qu’à la suite d’une erreur, une personne décède. Mais je voulais interpeller, que la mort ne devienne pas un sujet d’actualité…nous ne pouvons pas avoir tout dans nos formations sanitaires».
A la question sur l’accueil des patients dans les hôpitaux et précisément à l’hôpital Laquintinie de Douala, le ministre va indiquer que l’accueil au Cameroun est un problème de société, par conséquent, pas une exclusivité des hôpitaux. «On ne peut pas dire que ce n’est qu’à l’hôpital qu’il n’y a pas d’accueil, montrez-moi un seul service au Cameroun où on ne connait pas les problèmes de l’accueil », va répondre le ministre et pour soutenir son idée, André Mama fouda va demander aux uns et autres d’inculper les bonnes valeurs aux enfants au sein de la famille pour espérer un changement au sein de la société future.
Une réponse qui va scandaliser quelques personnes dans la salle, car pour eux, on parle bien d’une institution sanitaire dont le personnel et supposé être formé et dévoué à la cause des patients. Non sans rappeler la fragilité des médecins, le ministre laissera entendre par la même occasion, que toute fautes commises par un médecin et dénoncée par voie de presse serait suicidaire pour la carrière de celui-ci et comme il dit, « les médecins ont besoin de confiance ».
Combattre tous les maux et redorer l’image
Sur les questions de revalorisation du corps médical et de la disponibilité des médecins dans cet hôpital de 2ème catégorie, le ministre va se soumettre au même exercice, en indiquant que la fonction publique a son traitement salarial et on ne peut rien y faire. Pour ce qui est de la disponibilité des médecins, puisqu’il nous revient qu’il est rare de rencontrer un médecin dans cette institution le week-end, André Mama Fouda maintient que le week-end est consacré au repos. « Il y a un service de garde pour le week-end et si on veut que l’effectif soit en place le lundi, il faut du repos », dixit le ministre. Tout en implorant l’indulgence des médias qui sont jusqu’ici considérés comme responsables de tous les malheurs des médecins, il a indiqué que la médecine est une profession exigeante.
« Je voudrais vous demander d’être tolérant, car pendant que nous devons dans certains services rentrer vers 15h, le travail à l’hôpital n’est pas pareil et quand un médecin entre en salle pour une opération, il va ressortir quand il aura achevé, c’est pour cela que je voudrais vous dire attention c’est un métier difficile », déroule André Mama Fouda. Et si le ministre semble banaliser les défis qui attendent le nouveau directeur, il reste que l’hôpital Laquintinie a perdu ses marques et le Pr Njock comme à la guerre doit être suffisamment armé pour combattre tous les maux et redorer l’image dudit hôpital.
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