Belgique: La cuisine camerounaise en quête de nouveaux adeptes à Charleroi
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Belgique: La cuisine camerounaise en quête de nouveaux adeptes à Charleroi :: BELGIUM

En Belgique et plus précisément dans la ville de Charleroi, la cuisine camerounaise s'impose petit à petit auprès du grand public. Les  adresses sont nombreuses et de nouveaux chefs sont tous déterminés à faire connaître leur art culinaire auprès d'une clientèle de plus en plus nombreuse et curieuse

Ce mardi 19 avril, nous avons posé nos valises à Charleroi, ville francophone de Belgique, située en Région wallonne, province de Hainaut, sur la Sambre. C'est le chef-lieu de l'arrondissement administratif de Charleroi. Depuis quelques années, les restaurants sénégalais, ivoiriens et camerounais, rivalisent avec les cuisines françaises, italiennes ou chinoises etc.

Les restaurants camerounais étant les plus nombreux, nous avons décidé de nous rendre au  premier un restaurant dénommé  le   "Kilimandjaro". Le Kilimandjaro étant également le nom de la plus haute montagne d’Afrique. Les clients de ce restaurant sont frappé par le décor externe de cette unité commerciale, d’autant plus qu’à son sommet est hissé un drapeau du Cameroun.

Nous nous aventurons dans ce restaurant dans le but de rencontrer une éventuelle personne qui pourrait nous donner le plus grand nombre de renseignements sur les mets qui y sont préparés afin de savoir si c’est effectivement un restaurant africain. Comme par coup de chance, nous rencontrons en premier le propriétaire qui nous accordera une entrevue. Il est 11 heures et 30 minutes.
                                                    
Albert Nguetsop Propriétaire du restaurant le Kilimandjaro

Bonjour Monsieur et merci de nous recevoir. Pour la gouverne de nos lecteurs, d'où vous est venue l'inspiration de créer ce nom ?

Bonjour et merci de cette opportunité que vous m'accordez afin que je puisse m'exprimer dans vos colonnes. Même si  je suis d’origine camerounaise, mon intention était de créer quelque chose d’africain et non seulement camerounais, puisqu’à la base nous sommes un même peuple. Il existait des restaurants situés un peu plus bas géographiquement parlant. Je voulais créer le mien un peu plus haut, géographiquement voire symboliquement. C’est la raison pour laquelle J’ai choisi le nom que porte la montagne la plus haute  en Afrique : le Kilimandjaro.

Cela fait combien de temps que votre entreprise existe ?

Ça fait 4 ans que l’entreprise existe sous ce nom, mais elle a existé plus longtemps avant sous le nom de ‘’kho’’ .

Qu'est ce qui vous a poussé à vous lancer dans cette aventure? 

Nous étions une petite équipe de football connue sous le nom de "vétérans de Charleroi", nous revenions souvent nous déshydrater dans n’importe quel café de la place après l’entraînement. Mais il y’avait un problème : ces cafés ouvraient parfois trop tard pour que nous puissions nous déshydrater après nos entraînements.  Ainsi, nous ne pouvions pas nous déshydrater à notre guise. Voilà d’où m’est venue l’idée de créer un petit restaurant dénommé le  ‘’ Kho’’.

Votre histoire paraît originale. Mais, que signifie le mot "KHO" ?
  
C’est un mot d’origine camerounaise qui veut tout  simplement dire  "terroir", "pays d’origine" ou  mieux encore "chez nous". Donc, l’intention était de  se sentir chez nous, même étant ailleurs, sans pour autant se fermer à la rencontre des autres cultures.

Revenons au nom "Kilimandjaro", si notre mémoire est bonne, le Kilimandjaro est le sommet le plus haut en Afrique. N'avez-vous pas à travers ce nom créer une barrière avec les autres communautés voisines ?

Non, non, ce ne sont que les mets qui sont africains dans mon entreprise. En ce qui concerne les clients et les employés, ils sont d’origine diverses. Africains, Européens, américains et autres. Je dirai que les visiteurs sont mixtes et la musique que nous écoutons est variée.

Financièrement parlant, vous tenez le coup ?

Oui, je puis dire ainsi, sinon j’aurai arrêté depuis. Si je suis là depuis 4 ans, cela signifie que c’est assez rentable.

Vous employez combien de personnes?

Nous employons 4 à 5 personnes, des jeunes étudiants qui n’ont pas la chance de travailler dans les grandes entreprises de la place

Une petite idée sur  votre chiffre d’affaire et la fourchette salariale de vos employés ?

Mon chiffre d’affaire s’élève à environ 12000 euros et je ne peux pas donner de détails sur le salaire de mes employés qui jusqu'ici ne se plaignent pas.

C’est vrai que vous aidez déjà assez les africains, mais est-ce que vous pensez au volet culturel ?

Oui, oui, dernièrement c’est moi qui ai fait venir le célèbre artiste camerounais Isidore TAMO. De temps en temps je prête  gratuitement mon local aux jeunes pour leurs manifestations culturelles. Je prête également mes services aux associations sportives et culturelles dans le but de mettre en exergue la culture africaine. 

Qu’est-ce que vous avez constaté de déplaisant depuis que vous avez créé votre entreprise ?

C’est l’attitude des autres car ils sont souvent violents.

Pourquoi sont –ils violents ?

La plupart du temps ce sont les africains pour la simple raison qu’ils se sentent tellement chez eux quand ils entrent ici et se disent qu’aucun membre extérieure à leur  communauté ne peut leurs imposer quoi se soit.  Ils ont l’habitude de dire  "on ne peut pas me faire ça dehors et venir encore me faire ça ici".

Est-ce que vous pouvez nous citer vos mets, ou du moins les principaux mets que vous proposez à votre clientèle ?

Nous avons les mets principaux africains tels le  « Ndolè, Mbongo-tchobi… » Et surtout de la grillade : du porc à la braise, du poulet à la braise, du poisson à la braise, accompagné des bâtons de manioc communément appelé par les africain « Bobolo », la banane-plantain. 
 
Comment procédez vous  pour vous faire connaître ?

Quand la qualité de service est assez bonne, la publicité se fait par les clients. Donc c’est du bouche-à-oreille.

Les prix des menus proposés sont démocratiques alors?

Je dirai que oui, car le plat de porc grillé coûte 10 euros et il est assez grand pour un repas de trois personnes. Je n’ai jamais vu un client finir  un plat de porc grillé tout seul, le plat de poisson grillé bien assaisonné à 5 euros et les gens en raffolent. Le plat de ‘’Ndolè’’ à 10 euros , le Mbongo également. Donc avec 5 euros vous êtes à l’aise ici.

Quelles sont les origines de vos mets ? surtout qu’ils sont moins chers.

Ils viennent principalement d’Afrique et je ne peux pas vous en dire plus car c’est un secret professionnel

Merci pour cette d’interview que vous m’avez accordée. est-ce que vous pouvez nous permettre de demander une interview à quelques  uns de vos clients ?

Oui, c’est sans soucis vous êtes ici chez vous.

Mr Kenfack client du restaurant le Kilimandjaro interviewé

Bonjour monsieur. Je suis étudiant en communication et stagiaire à camer.be, j’aimerais vous posez quelques questions très simples.

Il n’y a pas de problème allez-y.

Qu’est-ce qui vous amène ici ?

Je viens ici parce que je veux boire une bière et surtout quand je veux manger africain.

Il existe plusieurs restaurants africains à Charleroi, apparemment vous préférez celui-ci.

C’est d’abord la qualité de l’accueil, des mets, et le fait qu’on me fasse confiance ici : Je consomme souvent ici même quand je n’ai pas l’argent pour payer après.

Comment avez-vous connu ce restaurant ?

Par le bouche à oreille : les gens en parlaient tellement.

Merci.

Rencontre au restaurant dit « TCHOPP ET YAMO »

Bonjour Monsieur. Nous sommes ici au restaurant TCHOP et Yamo. D’où vous est venue l’inspiration de créer ce nom ?

J’étais au Cameroun pour les vacances je suis allé dans un restaurant au quartier Bastos à Yaoundé qui portait le nom « Tchop et Yamo » et après être revenu en Belgique, je me suis rendu compte qu’il y avait aussi un à  Bruxelles. L’idée m’a plu et j’ai voulu la reproduire à Charleroi.

Cela fait combien de temps que votre entreprise existe ?

Cela fait exactement un mois et demi. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer ce business au lieu d’un autre ? Vous auriez pu ouvrir une autre entreprise ?

C’est la rencontre avec les gens de différentes communautés et plus le regroupement de la communauté africaine.

Vous employez combien de personnes ?

Nous n’employons pas des gens car nous sommes une ASBL (association sans but lucratif) ce qui signifie que nous travaillons seulement avec des bénévoles.

Qu’est-ce que vous avez constaté de déplaisant depuis que vous avez créé votre entreprise ?

Comme je vous l’ai dit tantôt ce restaurant n’a qu’un mois et demi d’âge ; je n’ai pas encore eu le temps d’observer quelque chose de déplaisant.

Une idée sur vos différents mets?

Nous avons ici du « Ndolè », du  «  Bongo tchobi » du poisson à la braise, du poulet, du porc accompagné du bâton de manioc (Bobolo), banane-plantain. Sans oublier les arômes assez épicées portant les marques africaines.

Quelle est la stratégie que vous utilisez pour vous faire connaître ?

Nous sommes présents sur Internet sans oublier aussi le bouche à oreille au niveau des clients

Merci pour cette  interview. Est-ce que vous pouvez nous permettre de demander une interview à quelques de vos clients ?

Oui, il n’y a pas de soucis

Bonjour et bon appétit Monsieur. Qu’est ce qui vous amène ici ?

Je viens ici parce que je veux manger africain.

Il existe plusieurs autres restaurants africains dans le coin apparemment vous préférez celui-ci.

Oui, parce qu’ici c’est de la haute classe : il y' a tout ce qui devrait avoir de moderne dans un restaurant notamment du Wifi gratuit pour tous les clients.

Comment avez vous connu ce restaurant?

C’est un ami qui m’a amené ici.

Merci pour l’audience que vous nous aviez accordée, c’était un plaisir d’échanger avec vous

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