RELANCE ÉCONOMIQUE : Louis Paul Motaze harangue ses troupes
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Lors de la cérémonie de présentation des voeux et après la conférence annuelle, le Minepat a invité ses collaborateurs à l’action.

Rêver d’un Cameroun avec entre autres son autoroute Douala-Yaoundé fonctionnelle, des produits exclusivement «made in Cameroon», sa propre usine de fabrication de voitures, c’est permis. L’humoriste Kouokam Narcisse n’a pas cru si bien le dire, tout en passant en revue les fléaux telles la corruption et l’inertie. C’était le 28 janvier dernier, au palais des Congrès de Yaoundé, lors de la cérémonie de présentation des voeux au ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Louis Paul Motaze, et au ministre délégué Yaouba Adoulaye.

Le rire était évidemment au rendez-vous. Mais à cette approche caricaturale, le ministre a opposé un réalisme dans l’action. Car pour atteindre l’émergence en 2035, le Cameroun doit veiller à la relance de son économie. Et l’acteur de premier plan qu’est le ministère aux destinées duquel il préside à nouveau depuis le 02 octobre 2015, doit entrer dans le train de l’émergence. «Nous n’attendrons pas 2035, nous avons déjà une démarche. Que le Minepat sorte des bureaux et devienne le ministère des agents», a prescrit Louis Paul Motaze. Du fait que le Minepat est justement le nerf de la relance économique, «il est important qu’il joue pleinement son rôle de coordination.

Mais avant d’aller coordonner les autres, coordonnons-nous d’abord nous-mêmes», a indiqué le ministre, incitant à une plus grande collaboration entre les services. Une exigence qui s’avère d’autant plus opportune que le Cameroun subit un triple choc en ce moment. Entre «la guerre que nous finançons contre Boko Haram et l’insécurité qui nous absorbent», la chute des cours mondiaux du pétrole, l’ouverture des frontières via l’accord de partenariat économique qui nécessite une adaptation, le Cameroun court un risque de diminution de ses ressources publiques. Et donc, «Il y a à craindre que l’investissement public diminue», a déclaré le Minepat. D’où l’espoir porté sur l’investissement privé.

SERVICES DÉCONCENTRÉS

«Si l’investissement public diminue, il y a heureusement la possibilité de l’investissement privé». Une mission qui doit désormais incomber aux délégués régionaux, a annoncé le ministre Motaze. «Il faut accroître la responsabilité des délégués régionaux. Vous êtes les mieux placés pour nous dire : il y a tel opérateur économique dans telle filière ou tel secteur qui peut permettre la relance de l’économie. J’attends de vous que vous jouiez un rôle important», a-t-il instruit.

Ce, sans complaisance, ni favoritisme. Ces responsables des services déconcentrés devront, en collaboration avec les services centraux, «définir les secteurs porteurs de croissance et se rassurer que le Cameroun en tire avantage». Cependant, «Allons-nous continuer à être un pays qui crée des richesses et des matières premières, et qui exporte ? Nous avons par exemple dans l’Extrême-Nord, la filière des peaux. Allons-nous continuer à les exporter ? Ne pourra-t-on pas, enfin, passer à la transformation ?» C’est sous cette note interrogative que Louis Paul Motaze a fait la promotion de la transformation et consommation locales des produits camerounais, tant 2016 doit être «une année forte, pour une économie plus forte et la création d’emplois».

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