Ce financement veut permettre à l’organisme onusien de répondre aux besoins des réfugiés et personnes déplacées internes dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Les associations humanitaires sont certaines. Les exactions de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord et au Nigéria  ont connu un regain de violence au cours de ces trois derniers mois. La répétition des actes terroristes n’a pas seulement pour effet de tuer sauvagement des populations. Elle entraîne également une augmentation de la demande d’aide humanitaire. Au Nigéria par exemple, le nombre de populations déplacées accroît au fur et à mesure qu’augmentent les attaques des agents de Boko Haram.

Selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), Au Cameroun, le HCR  assure la protection et l’assistance à quelque 320 000 réfugiés et demandeurs d’asile, vivant pour la plupart dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et de l’Extrême Nord. Les interventions du HCR ciblent également plus de 92,000 personnes déplacées internes, ainsi que les communautés hôtes, elles aussi affectées par les afflux de réfugiés et le déplacement interne des populations camerounaises.

Pour accompagner ce bras séculier de l’Onu dans la gestion des réfugiés, la France vient de décider de l’octroi d’un financement de 492 millions de Fcfa. Le document a été  paraphé ce mercredi à Yaoundé entre Christine Robichon, Ambassadrice de France au Cameroun, et Khassim Diagne, Représentant du HCR au Cameroun. Pour le HCR, cette contribution «permettra avec l’ensemble de nos partenaires, d’accroitre la réponse aux besoins des réfugiés, des personnes déplacées internes et des populations hôtes qui sont elles aussi affectées par l’afflux des réfugiés nigérians et centrafricains, et le déplacement interne des camerounais dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun».

Renforcement de l’aide française

Le financement accordé ce mercredi marque le renforcement de l’aide financière de la France vis-à-vis du HCR, engagé dans la prise en charge des réfugiés et des populations déplacées. Car faut-il le rappeler, ce n’est pas la première fois que la France apporte une telle contribution. Jusqu’ici, la contribution de la France aux Plans régionaux de réponse du HCR en faveur des réfugiés nigérians et centrafricains s’élevait à 1,4 millions USD (environ 847,23 millions de Fcfa) en 2014. En 2015, cet appui est passé à 1,95 millions USD (plus d’1,18 milliards de Fcfa).

Même si au HCR on se réjouit de cet appui, Khassim Diagne pense qu’il en faut plus. Pour l’année 2016, le HCR et ses partenaires ont besoin de plus de 187 millions de dollars (113,16 milliards de Fcfa) pour répondre aux besoins des réfugiés, personnes déplacées et populations hôtes. «Nous saisissons donc cette occasion pour lancer un appel à la Communauté Internationale à plus de solidarité avec le Gouvernement camerounais qui a toujours fait preuve d’une énorme générosité en maintenant ses frontières ouvertes à leurs voisins nigérians et centrafricains en quête de sécurité».

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