-
© Camer.be : Léandre Ndzié
- 12 May 2025 21:03:02
- |
- 2315
- |
Direction New Bell pour 28 Camerounais rapatriés du Panama ? :: CAMEROON
Ces derniers pensaient retrouver la liberté en rentrant au pays. Mais, l’arrivée à Douala ressemble davantage à une descente aux enfers qu’à un nouveau départ.
Le 7 mai dernier, un vol charter de la compagnie américaine Omni Air International a atterri à l’aéroport international de Douala avec à son bord 28 citoyens camerounais – 11 femmes et 17 hommes – arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement les États-Unis.
Leur parcours migratoire les a menés du Congo-Kinshasa au Brésil, en passant par la Bolivie, l’Équateur, le Pérou et enfin la Colombie, avant d’être interceptés au Panama.
Sur place, leur demande de régularisation est restée vaine. Placés en détention dans des conditions jugées dégradantes, ils rapportent avoir subi violences physiques et pressions psychologiques. Le tout avant leur expulsion manu militari vers le Cameroun.
Seulement, la véritable surprise les attendait à la descente d’avion : au lieu d’un accueil humanitaire ou d’un accompagnement social comme cela se fait dans d’autres contextes, les 28 migrants ont été remis à la Division régionale de la police judiciaire. Une procédure qui pourrait déboucher sur leur comparution devant le procureur pour émigration clandestine, une infraction passible de poursuites pénales.
Une sévérité qui contraste avec le sort réservé à d’autres migrants camerounais rapatriés d’Afrique du Nord ou du Sahel sous l’égide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), souvent autorisés à repartir librement avec une aide symbolique.
Cette différence de traitement suscite des interrogations. Pourquoi ces jeunes, majoritairement en quête d’une vie meilleure face à la crise économique nationale, se retrouvent-ils menacés d’incarcération ? Et surtout, quel message l’État camerounais envoie-t-il à une jeunesse déjà désillusionnée ?
Il apparaît urgent pour les pouvoirs publics de repenser leur approche. Renforcer les dispositifs d’insertion, créer des opportunités d’emploi et lancer de véritables campagnes de sensibilisation sur les dangers de la migration clandestine pourraient offrir une alternative crédible à ces parcours désespérés.
En attendant, les 28 Camerounais n’auront peut-être pas droit à une seconde chance. Leur horizon immédiat semble se dessiner non pas sous le ciel de l’espoir qu’ils entretenaient, mais derrière les murs de la célèbre prison centrale de New-Bell.
Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Afriland First Bank dénonce un nouveau deepfake
Yerima Halilou, kidnapping et embastillement d'un activiste politique
PCRN : La fin du « Tout sauf Cabral » ou l'alliance inavouée avec le RDPC ?
Après sa réélection frauduleuse, Paul Biya face à l’attente d’un remaniement ministériel
Démenti : l'Extrême-Nord du Cameroun face à l'infox des 163 mercenaires de Boko Haram éliminés
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1020200
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 557371
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 444677
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 385626
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 214256
Vidéo de la semaine
évènement