Réactions : Messengue, Marafa et les autres
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Epinglées par des rapports de la Conac, certaines personnalités, par le passé, on fait des sorties parfois musclées.

Les réactions des opérateurs de téléphonie mobile au rapport publié la semaine dernière par la Conac ont permis de discuter encore plus largement d’un sujet qui a défrayé la chronique. Parce qu’il concernait des entreprises avec lesquelles des millions de Camerounais sont tous les jours en contact et dont on pense qu’elles gagnent plutôt beaucoup d’argent. Mais surtout parce qu’il faisait penser que celle-ci se sont défilées de plusieurs de leurs obligations, sur le plan fiscal, notamment.

Les opérateurs concernés ont réagi, de différentes manières. Mais, plus que ce qu’ils ont dit, ces réactions rappellent d’autres, qui par le passé ont suivi des rapports de la Conac et qui revenaient sur la façon de procéder de la Commission nationale anticorruption. En 2011, la Commission s’est intéressée dans son rapport annuel à la route Ayos – Bonis et a révélé un certain nombre d’irrégularités. Le ministre des Travaux publics de l’époque, Bernard Messengue Avom, a réagi dans les heures qui suivaient. «Le ministère des travaux publics n’a jamais eu ni connaissance de ce rapport, ni n’a été amené à s’expliquer sur les faits observés par cette mission, en violation du principe du contradictoire en vigueur en pareille circonstance», écrivait-il.

Plus tard, à l’issue d’un passage à l’Assemblée nationale, il a déclaré : « Les députés ont voulu savoir exactement de quoi il en retourne. Je leur ai dit ma position, à savoir que ce rapport souffrait d’un vice rédhibitoire parce que n’ayant pas donné au ministère des Travaux publics la possibilité de présenter ses justifications. Quand on parle de contrôle, il y a nécessairement contradiction. La contradiction est une règle fondamentale, elle est d’ordre public et lorsqu’elle n’est pas respectée, elle annule les procédures.

Nous n’avons pas été entendu, et il y a de nombreux malentendus que la Conac a commis tout simplement parce qu’elle ne nous a pas posé des questions. Elle aurait eu des explications suffisantes. Mais aussi, il faut dire qu’au delà, il se pose un problème institutionnel. La Conac, qui est un organe chargé de constater les faits de corruption et les mettre à la disposition du chef de l’Etat, semble s’être muée en juridiction. Parce que nous livrer ainsi à la vindicte populaire, comme si c’était une sentence, nous pensons qu’il y a eu une méprise en ce qui concerne les attributions ».

Plus tard, en 2012, c’était au tour de Théodore Nsangou, directeur général d’Electricity Development Cameroon (Edc) de s’interroger sur la façon de procéder de la Conac. Dans le rapport publié cette annéelà, il avait été épinglé. L’une des réactions les plus retentissantes à un rapport de la Conac a été celle de Marafa Hamidou Yaya. L’ancien secrétaire général à la présidence de la République, célèbre ces dernières années pour ses lettres qui ont été fort courues, a utilisé l’une d’elle pour réagir à un rapport de la Conac. Dans ce rapport publié en 2012, il était accusé d’avoir perçu indument la somme de 50 millions de F.Cfa relative à l’indemnisation des propriétaires de terres de la ville de Kribi suite à la construction du port en eau profonde.

En conclusion de la lettre qu’il a signée le 05 décembre 2012, il écrivait : « Mon nom se retrouve dans ce rapport pour avoir, des années avant une décision d’expropriation qui ne les vise probablement pas, acquis des parcelles en vue de ma retraite, et ce, sans avoir perçu la moindre somme. Je veux croire qu’il s’agit là du fruit de la confusion et du manque de sérieux. La grossière erreur de calcul ayant abouti au « Total Marafa Hamidou Yaya » figurant en page 167 est une autre raison de le penser. Quelle que soit l’intention sous-jacente, je suis gravement calomnié par ce rapport. J’exige donc qu’une correction avec le degré nécessaire de clarté et de publicité y soit apportée dans les plus brefs délais ».

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