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© Le Jour : Josiane Kouagheu
- 21 Jan 2016 01:00:00
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CAMEROUN :: Douala : L’huile de palme coûte chère :: CAMEROON
Le prix du litre est passé de 600 à 700 F. Cfa sur les marchés de la capitale économique du Cameroun.
Entre la commerçante et la cliente, la discussion est animée. « Pourquoi le prix ne baisse pas ? », demande Joséphine Nana. Odette, visiblement agacée par cette question que lui posent à tour de rôle les clientes, rétorque, sur un ton coléreux: « nous achetons le litre à 600 F. Cfa et plus. Nous sommes obligées de vendre à 700 F pour avoir un peu de bénéfice. » Sur les marchés de Douala, capitale économique du Cameroun, le prix du litre d’huile de palme est passé en l’espace de quelques mois selon les commerçants, de 600 à 700 F, soit une augmentation de 100 F. Au marché de Bilongué, à l’est de la ville, Joséphine, après avoir visité trois vendeurs, se résout finalement à acheter cinq litres pour un montant de 3500 F.
« Il y a trois ans, j’achetais le litre à 5 00 F, dit-elle. En 2015, c’était 600 F ». Avec une production d’environ 322 000 tonnes par an (selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), le Cameroun, 10ème producteur d’huile de palme dans le monde et 3ème en Afrique, a du mal à satisfaire sa demande nationale estimée à 385 000 tonnes. Et ce sont les petits revendeurs et ménagères qui soufrent le plus.
« Le prix de gros du bidon de 20 litres coûte entre 10 000 et 12 000 F. Cfa aujoud’hui, explique Odette. Pour arriver jusqu’ici, nous payons le transport. Nous sommes obligés de vendre le litre à 700 F pour nous en sortir ». Vendeuse d’huile de palme depuis 17 ans, cette femme qui s’exprime dans un français parfait, précise qu’avant, le récipient de 20 litres valait « 8 000 et parfois 9 000 F ».
« Je pouvais avoir un bénéfice de 2 500 F par bidon, raconte Odette. J’ai à peine 1 000 F de nos jours ». A quelques pas d’elle, Sabrina, 32 ans, accoudée sur un comptoir et une bouteille d’eau minérale vide à la main, demande à son amie « où trouver l’huile moins chère ». « Va à l’entrée du marché, de l’autre côté. Il y a un monsieur qui vend le litre à 650 F. Mais, je t’avertis : ce n’est pas la bonne qualité », répond l’autre. Pour combler le déficit de production au Cameroun, la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm), entreprise leader dans la filière, a annoncé fin décembre 2015, qu’elle allait investir, en partenariat avec le gouvernement, 38,2 milliards de Fcfa pour étendre ses plantations dans le Littoral.
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