Dieudonné Samba et les 465 millions du marché Nkolbikon
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Dieudonné Samba et les 465 millions du marché Nkolbikon :: CAMEROON

L’ancien délégué du gouvernement accusé d’avoir introduit 930 comptoirs fictifs à indemniser dans une opération de déguerpissement.
 
Il y a environ trois semaines, apprend-on, les commerçants du marché Nkolbikon de Bertoua ont subi des démolitions de la part de la Communauté urbaine (Cub), sans préavis ni réunion de concertation. Selon des informations parvenues à La Météo, ce jour-là, 70 boxesont été démolis, en présence des militaires. Les propriétaires de ces comptoirs devaient être dédommagés, suivant les assurances qu’avaient données les agents de la Cub, à raison de 500000 Fcfa par box détruit. Seulement, depuis quelque temps, à la communauté urbaine, l’on parle désormais de 1000 personnes à indemniser.

De sources bien introduites à la Cub, le nombre de bénéficiaires des indemnisations aurait été gonflé par Dieudonné Samba, celui-là qui occupe encore cumulativement les postes de délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bertoua et conseiller spécial du président de la République. Des mauvaises langues prétendent que, l’ancien sous-préfet aurait ajouté 930 comptoirs fictifs dans les déguerpissements du marché de Nkolbikon, aux fins de faire plein les poches. L’on évalue à 465 millions Fcfa, le pactole à empocher par l’édile, au terme de cette opération mafieuse.

Il se murmure que, comme propriétaires de ce surplus de 930 box, l’on retrouve des non-commerçants,  des agents de la Cub, des vendeurs exerçant dans d’autres marchés et des Centrafricains que l’on présenterait comme étant des cousins de Dieudonné Samba. En outre, une parcelle comportant une vingtaine de comptoirs n’a pas été touché parce que présenté comme étant sur le site devant abriter l’hôtel de ville de Bertoua 1er.

Les commerçants déguerpis restent sans site de recasement et n’ont pas toujours perçu ce qu’on leur avait promis. Dépités, ils ont cherché en vain de rencontrer le préfet du Lom et Djerem la semaine dernière. Dans l’entourage du chef de terre, l’on s’amuse à dire qu’il ne gère pas les histoires des marchés. En attendant un éventuel salut, les déguerpis de Nkolbikon vivent dans la précarité.

© La Météo : Yves Marc Kamdoum

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo