Cameroun:Début de la Conférence biennale du RINADH à Yaoundé
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Cameroun:Début de la Conférence biennale du RINADH à Yaoundé :: CAMEROON

Les travaux inaugurés par Philemon Yang, Premier ministre camerounais, s’achèvent dans deux jours. Chemuta Divine Banda le président du Réseau, a plaidé pour le respect des droits humains, « même en ce moment où le pays est en guerre contre les terroristes de Boko Haram ».

« Prohibition et prévention de la torture en Afrique : succès, défis et rôle des INDH- Institutions africaines des droits de l’Homme, Ndlr- africaines », tel est le thème qui sous-tend les assises de la 10è Conférence biennale du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH). En prélude à l’ouverture officielle du conclave, c’est le Commonwealth qui un jour avant dans la capitale camerounaise, s’est appesantie sur le phénomène des mariages forcés et précoces.

L’hôtel La Falaise qui abrite les travaux, a en cette après-midi du 21 octobre, a vu différents orateurs se passer le lutrin pour différentes allocutions, dont Françoise Collet, ambassadrice et chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun, et Jean Baptiste Niyizurugero de l’Association Pour la Prévention de la torture (APT), entre autres. « La faible performance des institutions nationales africaines des droits de l’Homme peut s’expliquer par le niveau de développement des pays africains qui reste encore bas. Il serait donc important que les Etats africains fournissent davantage d’efforts pour le développement des infrastructures de base… », a déclaré Chemuta Divine Banda.

Philemon Yang, sobre, laconique, timide ou expéditif ?

Sobre comme à son habitude, Philemon Yang, lui, a laissé pantoise toute l’assistance. Appelé à prononcer son discours qui constituait sans doute le point culminant de la cérémonie, le Premier ministre est laconique, expéditif (pour certains), peut-être « efficace », comme l’a murmuré une voix dans la salle. « Tout a déjà été dit sur les droits de l’Homme. Qu’ai-je encore à dire ? Sinon que je vous souhaite un bon succès dans les travaux, et déclare ouverte, la 10 è Conférence biennale du RINADH »,a alors simplement lancé le chef du gouvernement camerounais, sous une pluie d’applaudissements.

« La guerre que le Cameroun mène contre Boko Haram, ne doit pas occulter le respect des droits de l’Homme »

Plus loin, le président du RINADH affirme qu’il n’y a aucune raison qui puisse justifier le non-respect des droits de l’Homme. « Le Cameroun est certes en guerre contre Boko Haram. Nous soutenons par ailleurs tout ce qu’entreprend l’Etat pour anéantir ces terroristes. Toutefois, le contexte de guerre ne doit pas être un prétexte à toutes les dérives », a en ce qui le concerne, précisé Chemuta Divne Banda à la presse pendant l’interview. La guerre que mène le Cameroun contre Boko Haram, ne doit pas occulter le respect des droits de l’Homme. Cette Conférence cadre donc fort bien avec le contexte qu’est celui du Cameroun. Notre rôle est de veiller au respect de la dignité humaine.

Des objectifs et attentes de la Conférence

De cette 10 Conférence biennale du RINADH qui rentre en gare vendredi prochain, selon les documents y relatifs, il est, question d’identifier les défis et les opportunités pour les Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH), d’œuvrer à la prévention et à la lutte contre la torture sur le continent africain. Pour ce qui est des résultats escomptés, il est, attendu l’adoption par consensus, d’une déclaration de la Conférence. Laquelle déclaration devra tabler sur les avancées faites pour la mise en œuvre des Lignes directes de Robben Island (Afrique du Sud) et grâce aux activités exercées dans le cadre du projet conjoint RINADH/ ATP relatif à la prévention contre la torture. Enfin, un rapport des travaux de Yaoundé sera donné à toutes les INDH, aux partenaires, observateurs, et autres agences et organes compétents de l’Union Africaine et de l’ONU.

Bon à savoir, la 10è Conférence biennale du RINADH en cours à Yaoundé, regroupe des INDH de 44 pays africains, de même que des représentants de l’Union Européenne, du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, de l’Organisation Internationale de la Francophonie et du Commonwealth, est comme le laisse dire le communiqué de presse annonçant l’évènement, la dernière rencontre dans le cadre du projet intitulé « Un Continent uni contre la torture.

© Camer.be : Armel Ebellè

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