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© Camer.be : Yannick Ebosse
- 17 Sep 2015 14:51:27
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Cameroun,Barrage de Lom Pangar:La CSTC désamorce une nouvelle bombe :: CAMEROON
Sous la conduite du Camarade président Confédéral Zambo Amougou Jean Marie, des négociations auront permis aux employés de ce chantier hautement stratégique pour l’avenir du Cameroun de gagner l’assurance de se faire payer la totalité des obligations contractuelles après les ruptures progressives de contrat suite à la mise en eau du barrage.
La mise en eau du barrage de retenue de Lom Pangar est désormais effective malgré le volet politique qui n’a pas encore été organisé. D’après plusieurs sources, si Philémon Yang est le chainon manquant dans l’organisation officielle de la mise en eau, la mise en service du premier volet du projet c'est-à-dire la retenue d’eau devant réduire de façon considérable l’étiage pour atteindre le cap de 3 milliards de mètres cubes d’eau à retenir d’ici fin 2015 est l’objectif primordial de la société EDC afin de voir le problème étiage en 2016 résolu à une proportion raisonnable.
Aujourd’hui si le travail technique ne souffre d’aucune contestation ni comparatif, celui de la gestion des ressources humaines et de l’application des résolutions contractuelles a failli causer un autre arrêt de chantier il y a quelques jours. En effet, plusieurs sources affirment que des délégués du personnel soucieux d’avoir des éclaircissements sur l’avenir du personnel après le chantier avaient annoncé un mot d’ordre de grève qui devait très certainement paralyser à nouveau le chantier et remettre en cause le bon management de ce projet qui est crédité à l’équipe d’EDC qui n’aura lésiné sur aucuns moyens pour entretenir un climat serein après plusieurs concessions suite à des concertations. Le Camarade Zambo Amougou, malgré quelques soubresauts de personnes mal intentionnées semble ainsi être l’homme de la situation car expressément demandé par ces délégués du personnel pour mener en tête de file les négociations. Arrivé sur le chantier le 11 Septembre 2015, le Président Confédéral CSTC va d’abord rassurer ses camarades syndicalistes sur le soutien indéfectible de la hiérarchie syndicale du bien fondé de leur revendication. Ensuite viendra le moment de la concertation tripartite, comme conféré par la constitution, où les arguments tirés du contrat passé entre l’Etat du Cameroun via ses ministères de souveraineté et les sociétés contractuelles vont poser les bases de négociations pour aboutir à une solution avec moins de casses. Après quelques heures de travail et d’échanges nourris, les parties ajourneront les travaux pour réflexion.
Viendra ensuite l’élaboration d’un protocole d’accord prenant en compte toutes les obligations contractuelles de l’employeur vis-à-vis des employés dans le strict respect des accords avec le gouvernement. Aujourd’hui, s’il ne reste que la prime de bonne séparation que les employés réclament et qui devrait en toute logique être payé par l’Etat pour les raisons de bonne menée des travaux et d’aboutissement avec une avance certaine des travaux, les employés estiment avoir été satisfait de l’aboutissement des négociations. Mais ! Toujours revendicateurs, ils n’auront voulu laisser cette occasion pour remettre sur la table les conditions inhumaines d’hébergement dans lesquels ils sont confinés depuis le début de la construction du barrage. Grande sera la surprise de ces délégués lorsque, documents à l’appui, l’employeur va démontrer que cela a été la volonté du gouvernement du Cameroun de ne pas faire des précisions sur ce volet. Pire encore, les responsables chargés de mener à bien l’avant-projet et de signer les contrats avaient expressément recommandé des baraques aux employeurs comme moyen d’habitation pour les employés du chantier.
« Patriotisme » d’Etat ? Ou Volonté d’augmenter leurs prébendes ? L’interrogation reste entière sur la qualité des hommes à envoyer pour parler au nom de l’Etat.
Après des mois, c’est seulement aujourd’hui que l’Etat se rend compte que 36 villages sont sous la menace des eaux du Lom ? Une autre négligence qui avait déjà été dénoncé des mois auparavant sans que personne ne lève le moindre doigt. Peut-être que cette information tardive du maitre d’ouvrage vise le cautionnement de la catastrophe en préparation après la mise en eau. Affaire à suivre.
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