Nomination des généraux : La gendarmerie oubliée
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Les remplaçants de Mambou Deffo et Mohamadou Hamadiko n’ont toujours pas été nommés.

Les cinq généraux de brigade nommés jeudi dernier par le président de la République sont tous issus de l’armée de terre. Jacob Kodji, Simon Ezo’o Mvondo, Frederic Ndjonkep Meyomhy et Valère Nka appartiennent à ce corps. Tout comme Bouba Dobekréo, coordonateur du Bataillon d’intervention rapide (Bir) ; une unité rattachée à l’armée de terre. A l’évidence, l’acte du chef suprême des armées n’est pas passé inaperçu. La preuve ? Il suscite des interrogations chez des hauts gradés de la gendarmerie nationale. Ces derniers estiment que leur « corps a été lésé ».

Un regard rapide sur l’effectif des généraux au Cameroun permet de « comprendre » les inquiétudes des gendarmes. Ils disposent de six généraux sur la trentaine en activité au sein de l’armée. On peut citer les généraux de division Ivo Desancio Yenwo (directeur de la sécurité présidentielle), Simon Pierre Dagafounangsou (commandant de la première région de gendarmerie avec poste de commandement à Yaoundé), Laurent Claude Angouan’d (directeur central de l’administration et de la logistique à la gendarmerie nationale), et Isidore Obama (commandant de la deuxième région de gendarmerie). Il faut ajouter à ces derniers, les généraux de brigade Daniel Njock Elokobi (directeur de la coordination centrale de la gendarmerie nationale) et Doualla Massango.

Les bérets rouges ont par ailleurs perdu deux généraux entre 2014 et 2015 : le général de division Mambou Deffo, ancien inspecteur général de la gendarmerie nationale au secrétariat d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale (Sed) et le général de brigade Mohamadou Hamadicko, ancien directeur général de l’Eiforces. L’acte présidentiel de jeudi dernier n’a pas remplacé les deux officiers-généraux décédés, ce qui suscite des incompréhensions. A la différence de la première et la deuxième région de gendarmerie commandée respectivement par des généraux, la troisième et la quatrième région nouvellement créée sont commandées par des colonels. On espérait également avoir des généraux à Garoua et Kousseri qui logent respectivement la Rg3 et la Rg4.

Avant celle de jeudi dernier, la dernière nomination des généraux par le président de la République remontait au 11 mars 2011. Paul Biya avait nommé et élevé 10  colonels et capitaines de vaisseau aux grades de général de brigade et Contre-Amiral. Deux officiers généraux de gendarmerie figuraient sur les listes. Après les mécontentements des médailles de la vaillance octroyées au Bir, voici l’affaire des généraux qu’il faut gérer. En attendant certaines sources dans le sérail sont d’avis que ce « oubli » serait la conséquence d’une rivalité – supposée ou réelle – entre le Sed et le Mindef. D’ailleurs précisent-elles, seul Edgar Alain Mebe Ngo’o aurait été consulté pour ces dernières nominations.

© Mutations : Ibin Hassan

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