Un journaliste se fait tabasser par des vigiles : Kamdem « Matchissi » allume Homer Djomo
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L’ancien « expert » en importation de boîtes d’allumettes a fait tabasser et enfermer le journaliste Homer Djomo dans une cellule ; ce dernier lui réclamait une créance vieille de plus d’un an. Une affaire rocambolesque qui met en lumière certains comportements inacceptables d’hommes d’affaires originaires de la Région de l’Ouest que les jeunes générations doivent combattre avec énergie.

La nouvelle nous est parvenue de manière particulièrement brutale : notre confrère Homer Djomo, très populaire depuis son passage sur la chaîne de télévision Canal 2, se trouve dans une cellule à la brigade de gendarmerie de Nkololoun.

Des faits qui, s’ils étaient avérés, ne feraient pas honneur à l’autodidacte homme d’affaires Dieudonné Kamdem.

Alors que nous nous apprêtions à alerter toute la profession sur cette énième forfaiture du « Renouveau », quelle n’a pas été notre surprise que c’était le frère « Baham » de ce dernier qui était à l’origine de cette incarcération !

Selon la victime, Dieudonné Kamdem et lui se seraient rencontrés lors des obsèques d’un ami commun. Que celui-ci, ayant appris qu’il avait crée une agence en communication (H.D Expertise et Services), lui aurait passé verbalement une commande concernant une étude sur la notoriété du produit « Kadi Mayonnaise ». Le fondateur de « Les Astres de Douala » voulait, selon ses dires, faire d’une pierre deux coups : aider un cadet se lançant dans les affaires, mais surtout mieux comprendre les aspirations des consommateurs de ladite mayonnaise.

Bien qu’heureux d’avoir obtenu ce marché, Homer Djomo est néanmoins surpris qu’un homme, dont la vacuité en matière de diplômes n’est un secret pour personne, puisse solliciter une étude aussi pointue.

Avec de jeunes étudiants de l’Essec et quelques experts installés à Douala, il se met au travail. La livraison est faite, à la satisfaction du client, en mai 2014.
L’ancien « roi » des allumettes importées n’est pas d’accord avec le montant de la facture issue de cette commande verbale. Il marque néanmoins son accord en inscrivant sur celle-ci la somme de  1 500 000 FCFA (Un million cinq cent mille francs) à payer par une des sociétés de son groupe.

L’enfer pour Homer Djomo

Depuis mai 2014, c’est l’enfer pour le jeune journaliste   qui subit une incroyable mauvaise foi de la part de celui qu’il croyait encore, être son « grand frère ».
De rendez vous en rendez vous, il perd au fil du temps patience ; d’autant plus qu’il s’était endetté pour financer cette étude et pensait pouvoir rentrer dans ses frais moins d’un mois après le dépôt de la facture.

En juillet, il décide de tout faire pour rentrer dans ses droits. Plein d’assurance,  son créancier lui assure qu’il sera payé au plus tard le 17 du mois en cours. Comme par hasard, ce 17 est jour férié sur toute l’étendue du territoire pour cause de fête du Ramadan.

Au téléphone, son aîné lui donne une incroyable leçon: « Il faut perdre pour avancer, car c’est comme cela que l’on prend du volume dans les affaires ». Dans quel manuel de gestion, cet homme pourtant réputé sans diplôme a-t-il pu apprendre une telle théorie ?

Le 24 juillet, pris à la gorge financièrement, Homer Djomo se rend à la SCTB Bassa, route Tractafric. Il ne peut se permettre d’attendre plus longtemps, au risque de subir un lourd préjudice. De 8 heures du matin à 23 heures dans la nuit, il est baladé de service en service avec des mensonges de plus en plus incohérents. Il refuse de quitter les lieux sans être payé ; « l’homme allumette » envoie alors ses vigiles régler rapidement ce problème. Ces derniers, visiblement le « sang à l’œil », boivent du petit lait : l’ancien présentateur vedette de la chaîne de télévision Canal 2 est violenté, jeté dans la rue comme un malpropre. La gendarmerie arrive aussitôt et l’embarque comme le plus dangereux des malfrats.

Une plainte est déposée contre lui pour trouble de service, violation de domicile, destruction de biens… Le Commandant de brigade, stupéfait par une telle action, décide de le libérer. Le journaliste se voit obligé de porter lui aussi plainte.

La roublardise de Dieudonné Kamdem.

Face à une affaire aussi rocambolesque, nous avons décidé de saisir celui qui apparait être le bourreau dans cette affaire. Dieudonné Kamdem n’a pas répondu à nos sollicitations. Hier, jusqu’à 16 heures, aucune réaction de sa part aux questions posées qui nous permettraient d’avoir sa version des faits. Nous nous sommes résolus à le joindre au téléphone. Avec un aplomb incroyable, il nous a indiqué n’avoir pas reçu notre message. Nous lui en avons fait un autre, en lui indiquant nos impératifs de bouclage.

C’est au travers de notre conversation téléphonique que nous avons un peu mieux compris pourquoi les journaux se vendaient aussi mal au Cameroun. Voilà un homme à la tête de nombreuses entreprises qui nous répond, l’air sincère, qu’il ne connait pas le journal « Ouest Littoral ». On peut ne pas aimer ce journal, mais même quiconque ne sait ni lire, ni écrire, peut voir « gratuitement » lors des multiples revues de presse à la télévision, les unes « sympathiques » du journal « Ouest Littoral ».

Dans cette affaire, ce n’est pas le fait d’être débiteur en difficulté de paiement qui pose problème. Si les déclarations d’Homer Djomo s’avèrent exactes, ces méthodes de voyous sont inacceptables. Elles donnent du grain à moudre à tous les détracteurs de l’ethnie bamiléké qui pensent que « chez ces gens », on peut tuer pour de l’argent. C’est pour cela que notre journal, sans complexe installé dans les Régions du Littoral et de l’Ouest, exhortent la jeunesse à tout faire pour ne pas ressembler à certains anciens qui ternissent l’image de tous, pour qui tous les moyens sont bons pour s’enrichir en appauvrissant davantage les pauvres.

Comme le disait dans un de ses tubes l’excellent auteur compositeur « Petit Pays », il n’y a « pas que l’argent dans la vie ».

© Ouest Littoral : Benjamin Zébazé

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