Ces militaires ont reçu des mains du ministre de la Défense, vendredi dernier, la médaille de la vaillance.

Fauchés par les membres de la secte islamiste Boko Haram, six militaires des forces de défense ont reçu vendredi dernier les hommages de la  nation. C’était au cours d’une cérémonie de levée de corps, présidée par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo’o, à la Cour d’honneur du Quartier général de Yaoundé. Ce dernier a non seulement transmis aux familles éprouvées les messages de réconfort du chef de l’Etat, mais aussi décoré à titre posthume les illustres disparus de la médaille de la vaillance à l’ordre de l’armée.

Il s’agit de l’adjudant-chef Mahamat Djibril et du sergent Badoué Kana Moïse décédés le 24 juin 2014 sous les balles des membres de la secte, lesquels avaient attaqué le détachement du 34ème bataillon d’infanterie motorisée, renforcé des militaires des troupes aéroportées à Bagadou dans l’arrondissement de Ilé Alifa. Une attaque qui va laisser sur le carreau cinq de nos soldats, donc trois par noyade dans le fleuve El Beïd. Le même jour, le renfort parti de Kousseri, appuyé par des blindés, vont perdre 14 hommes dans la localité de Kamouna. D’après le colonel Roger Kuicheu, commandant de la 41ème bridage d’infanterie motorisée, qui retraçait vendredi dernier les circonstances de la tragique disparition de nos soldats, les membres de Boko Haram, d’environ 250 assaillants avaient utilisé non seulement la manœuvre d’encerclement, mais avaient aussi une puissance de feu supérieure à la nôtre. « Le rapport de force très défavorable obligera nos forces à se soustraire des lieux. Laissant malheureusement sur le champ 14 militaires », a-t-il relaté.

Le caporal Djonoutio Marius et le soldat de deuxième classe Simo Nguelé Steve, quant à eux, sont tombés le 9 mai 2015 à Zelevec dans le Mayo Tsanaga contre une centaine de Djihadistes de la secte de Boko Haram. Ils effectuaient en effet avec treize de leurs camarades une patrouille le long du fleuve du Mayo Kerawa, qui sert de frontière naturelle avec le Nigéria.  Et le 10 juin 2015, les soldats de deuxième classe Abdoul Rafioul Magnikié Amadjoda et Baïma Manguinasa du Bir perdront tragiquement la vie à Bogo dans l’arrondissement de Bakary dans le Logone et Chari au cours de plusieurs épiques de la guerre contre Boko Haram.

D’après le ministre de la Défense,   «nos forces de défense font preuve de sacrifice, mais leur action ne peut parvenir à la victoire finale que si elles bénéficient de la pleine collaboration de l’ensemble de la population. Nous devons cultiver la vigilance, puisque la menace a changé de forme. Nous faisons face actuellement aux actes terroristes de type kamikaze. Chaque camerounais doit être vigilant et le moment venu signaler les comportements suspects », a-t-il indiqué.

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