Après les radars, les détecteurs de métaux, la Gendarmerie nationale vient d’acquérir un nouveau matériel qui contribuera à renforcer la sécurisation des biens et des personnes sur les axes routiers. 

Les habitudes ont la peau dure au Cameroun pourrait-on dire. Car, s’il est vrai que depuis le début de la campagne de “contrôle- surveillance-répression” initiée par la Gendarmerie nationale en 2011, on a observé une diminution progressive de la fréquence des accidents de la circulation routière, il n’en demeure pas moins vrai que les usagers de la route ont du mal à se défaire des pratiques dangereuses, principales causes des accidents sur la route. Et ce, malgré la présence dissuasive des équipes de contrôle de la Gendarmerie nationale.

C’est donc face à ce constat, et surtout connaissant la densité du trafic routier les weekend, que les équipes de la Gendarmerie se déploient en masse sur les principaux axes, dans le but de faire baisser dans la mesure du possible, le nombre d’accidents. Illustration a été faite ce samedi sur l’axe Yaoundé -Douala. Quelques kilomètres après le poste de péage de Mbankomo, un mastodonte divise la route en deux. “C’est en essayant d’éviter un autre véhicule que j’ai perdu le contrôle de ma voiture”, nous explique le conducteur contrarié. Pourtant si le camion immatriculé CETR 652AC a eu un problème de freinage, la cause aux pneus usés, fait remarquer l’équipe de la Gendarmerie au conducteur. 

Second arrêt au poste de Mayaï, dans l’arrondissement de Matomb. Ici, plusieurs véhicules ont été immobilisés. Pris en flagrant délit , d’excès de vitesse par le radar. Pendant que certains conducteurs s’expliquent sur l’absence des pièces essentielles, comme la carte grise qui permet de connaître l’identité, mieux, la fiabilité du véhicule, d'autres jugés suspects passent le test d'alcoolémie. Préoccupations similaires au poste de Sombo. Non respect de la limitation des vitesses, défaut de vignettes et cartes grises sont les principales infractions commises sur ce tronçon.. Ici également , l’équipe du Lieutenant-colonel Benjamin Ndongo Ndongo, bien en place depuis jeudi, fait systématiquement subir les tests alcoolémie à tout conducteur pris en excès de vitesse. 

Tout l’arsenal de surveillance est déployé. Radars, Détecteurs de métaux, éthylotest, et surtout ces fameux miroirs qui à coup sûr vont contribuer à renforcer le dispositif sécuritaire, sur les axes jugés dangereux. "Nous avons acquis un nouveau matériel qui va dans le sens de la sécurisation de la route, des biens et des passagers, en ce qui concerne les accidents. La route étant le lieu de transport des biens et des personnes, Nous devons savoir qui et quoi est transporté", nous révèle le lieutenant-colonel Benjamin Ndongo Ndongo.

Pourtant, malgré la récurrence des infractions sur la route, le commandant de groupement de circulation routière N° 1, demeure serein et rassure. “ Nous essayons de baisser autant que faire se peut le nombre d'accidents sur les routes . Et à ce sujet, les résultats sont probants, il y a moins d’accidents sur les axes sensibles”. De ce point de vue, les statistiques de la Gendarmerie nationale indiquent à ce jour, un taux de réduction du nombre d’accidents de la route de l’ordre de 16% et du nombre de morts conséquente de l’ordre de 27%. 

L’objectif principal recherché par cette campagne de “contrôle -surveillance - répression” est de réduire progressivement le nombre d’accidents et de morts sur les routes de jour comme de nuit, à travers une couverture intégrale des axes routiers. Dissuader les délinquants routiers par l’application intégral du dispositif légal et répressif en matière de sécurité routière et amener les usagers de la route à adopter les attitudes citoyenne à bord de leur voiture.