Le camp de ceux qui veulent l’alternance politique au Cameroun regorge des gens immoraux, amoraux et anarchistes
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Le camp de ceux qui veulent l’alternance politique au Cameroun regorge des gens immoraux, amoraux et anarchistes :: CAMEROON

Le Cameroun fait partie des pays africains dont le passé, le présent et le futur sombres et la dignité à conquérir préoccupent tant les souverainistes et patriotes. L’Etat vassalisé ressemble à un fantôme, et il faut souligner qu’il est impossible de compter sur un tel Etat pour arracher notre souveraineté.

Ce qui se passe chez nous est très froissant. D’un côté nous avons des forces exogènes résolues à nous maintenir à genoux, et de l’autre celles endogènes lâches et parjures représentées par l’Etat et d’autres nationaux ordinaires sans scrupule qui travaillent de connivence avec les premières.

Nos dirigeants vieillissants n’ayant travaillé que pour eux-mêmes et pour des puissances étrangères ont abandonné les populations, créé des pauvretés, des inégalités et injustices criardes et ont rendu la question d’alternance politique dorénavant plus que d’actualité.

Il s’agit d’une alternance qui requiert le courage et la discipline des forces du bien pour vaincre celles du mal au pouvoir. Cette alternance au Cameroun et dans la plupart des pays francophones d’Afrique est urgente et nécessaire. Sa jeunesse doit se lever et se soulever de façon cohérente, intelligente et disciplinée.

Mais il se trouve que dans le camp du peuple qui veut cette alternance politique foisonnent d’esprits immoraux, amoraux et anarchistes. Je vais m’appuyer sur quelques faits récents et maladresses qui s’en sont suivies chez certains partisans de l’alternance, pour élucider mes propos.

En janvier 2015 lors de la présentation des vœux à Paul Biya, Michel Meva’a Meboutou âgé de 76 ans tombe. Les commentaires de certains Camerounais là-dessus sont sordides, avilissants, putrides, irresponsables et inadmissibles. La mort de Roland Mambou Deffo (76 ans) en janvier 2015, a fait rejaillir le même genre de critiques.

Pourtant, à voir l’appétit infini de ces jeunes gens pour les vices de tous genres, il y a lieu de se demander s’ils auront la chance d’approcher les âges de ces personnes dont ils se réjouissent des malheurs ou de la disparition. La vie politique et sociale en Afrique jadis obéissait à une certaine éthique. L’on ne se réjouissait ni ne saluait ni les malheurs ni la disparition de ses ennemis.

Le décès de Françoise Foning en janvier 2015, ou encore celle de Ateba Eyene en 2014, ont suscité les mêmes réactions chez certains qui se disent prêts pour l’alternance et les grands défis qui attendent le Cameroun.

Cette même attitude éhontée a alimenté les réseaux sociaux à la rumeur sur la santé de Paul Biya, et sur le malaise de Jacques Fame Ndongo en mars 2015 au Palais des Congrès. On les entend dire : « C’aurait été un de moins … ça fait un de moins … je vais bien dormir aujourd’hui … je vais ouvrir une bouteille de champagne … »

A l’annonce le 24 mars 2015 que l’avion où le ministre camerounais de la défense (Edgar Alain Mebe Ngo’o) accompagné de plusieurs officiers de l’armée camerounaise a échappé de justesse à un crash au nord, des Camerounais dans des commentaires hystériques ont regretté qu’ils s’en soient échappés.

Comment des gens qui se disent patriotes et prêts pour l’alternance peuvent-ils se conduire si maladroitement à une phase si critique de la vie de leur pays ? Comment peut-on expliquer ces postures badines au moment où le pays est en guerre ?

Si ces officiers mourraient, qui parmi eux feraient leur travail ? C’est de l’anarchisme çà ! Ce qui trouble encore plus, c’est que ces gens ne sont pas des modèles dans leurs vies privées et publiques. Ils aiment les raccourcis, le facile, le gratuit, la trahison, le faux …

Ceci serait peut-être la résultante des traumas liés au long et médiocre régime en place sur certains Camerounais. L’on comprend donc que ces personnes immorales, amorales et anarchistes sont des handicapés et sont en deçà des figures patriotiques et souverainistes pesantes dont a besoin le pays.

Les Camerounais engagés dans la recherche des voies et moyens pour donner à leur pays sa souveraineté savent que vigilance, intelligence, courage, amour, pragmatisme et pardon sont des armes supérieures et sûres dans ce combat.

Sans tolérance, sans savoir-faire et vigilance de notre part, le Cameroun deviendra comme la RCA, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Libye, etc. Déjà en 2013 lors de mes âpres échanges avec le feu Ateba Eyene je soulignais :

« Ne nous trompons pas ; en tant que Camerounais, Africains, nous sommes tous appelés à un moment de reconnaitre nos faux pas, de nous corriger, de nous repentir, de nous réconcilier, de taire nos oppositions pour être de

sublimes maçons de la société à notre époque […] Ah dieux et ancêtres, ne laissez jamais passer les serpents de la vengeance et du ressentiment dans mon sein. » il ne s’agit pas d’une faiblesse comme le dirait d’aucuns.

Les vrais patriotes et souverainistes camerounais doivent travailler durement pour une alternance qui enrôle les masses populaires, et une fois celle-ci obtenue, seuls les succès de leur travail partout dans le pays mettraient hâtivement dans la bière des traîtres faisant partie de ces forces endogènes qui de connivence avec celles extérieures ont détruit et freiné nos espoirs.

Le peuple camerounais tout comme le reste du peuple africain a égrainé et égrène encore son dur, long, infini chapelet de souffrances et de malheurs. Mais jamais ces malheurs porteurs de douleurs térébrantes n’ont détruit le virus de la liberté et du bonheur qui l’habite, l’aguerrit et le conduit. Le chemin est long et périlleux, certes, mais courageux et joyeux nous restons.

Les Camerounais immoraux, amoraux et anarchistes du camp de l’alternance politique doivent savoir que si par miracle des centaines de membres de ce régime médiocre et dépensier mourraient en un mois, le système survivrait, car pour se perpétuer, le régime a eu tout le temps pour former d’autres médiocres assez veules et traîtres pour maintenir le pays à genoux.

Au Cameroun l’on fait face à un système néocolonial complexe qu’il faut courageusement et astucieusement démanteler. La jactance et les aboiements des uns et des autres n’y pourront rien. Il ne faut pas se tromper. Ces gens du camp favorable à l’alternance politique qui se comportent comme des vaincus sont des couards et adoptent la démarche des couards.

© Correspondance : Léon Tuam

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