Conseil régional de l’Ouest: L’Udc s’exprime pour une démocratie participative
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Patricia Ndam Njoya, présidente nationale de cette formation politique et porte-parole de ses élus,  a donné un point de presse le jeudi 27 novembre dernier à Bafoussam pour faire le bilan de la première mandature de cette institution et décliner ses vœux pour son amélioration.

La session budgétaire du conseil régional de l’Ouest a pris fin peu avant midi ce 27 novembre 2025. Le budget chiffré à plus de 10,5 milliards proposé par le Dr Jules Hilaire Focka Focka, président pionnier et sortant de cette institution, a été adopté par la majorité  des conseillers régionaux de la région de l’Ouest. Ce qui pourrait être un atout pour la campagne de Dr Jules Hilaire Focka Focka, candidat tête de liste des conseillers régionaux délégués du département de la Mifi dans le cadre de l’élection régionale fixée au 30 novembre prochain.

Indignation face à l’attitude de conflictualité

Contrairement à celui-ci, Patricia Ndam Njoya,  présidente nationale de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) et porte-parole des élus de cette formation politique au sein du Conseil régional de l’Ouest, ne souhaite pas rempiler pour un prochain mandat, malgré son attachement à la promotion de la décentralisation à travers la démocratie participative et la transparence dans la gestion des ressources propres ou allouées aux collectivités territoriales décentralisées.

Au cours d’un point de presse donné dans la salle Saint François où se tiennent depuis cinq ans les travaux du conseil régional de l’Ouest, en présence du Dr Jules Hilaire Focka, la dirigeante de l’Udc dénonce le climat malsain orchestré au sein de cette instance par certains conseillers régionaux issus du collège des chefs traditionnels du département du Noun. Elle l’exprime son indignation face à l’attitude de conflictualité et de rivalité manifestée par ces autorités traditionnelles de ce département. Elle invite les uns et les autres, pour l’avenir, à se mouvoir dans une logique de « complémentarité » pour l’intérêt des populations et non pour l’affirmation des egos partisans. Elle a tancé Jules Hilaire Focka Focka qui, parfois, au cours du mandat qui s’achève ne s’est pas mis au-dessus de la mêlée en sa qualité de président élu du Conseil régional de l’Ouest, pour faire prévaloir sa casquette de militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et se retrouver dans certains milieux peu recommandables dans le département du Noun. Une manière pour elle de dénoncer la « proximité » entre le Dr  Jules Hilaire Focka Focka et le défunt sultan Roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, une figure traditionnelle ouvertement hostile à l’expression de l’Union démocratique du Cameroun.

Se définissant comme une républicaine, Patricia Ndam Njoya plaide pour la réforme du statut des autorités traditionnelles au Cameroun. Elle souhaite que les contentieux liés à la désignation d’un chef traditionnel soient soumis à l’appréciation exclusive du juge de droit commun et non celle des autorités administratives que sont les sous-préfets et les préfets.

Pour elle, ces autorités majoritairement embrigadées dans des conflits d’intérêts sont juges et parties en matière de désignation des chefs traditionnels.  Ce qui paraît injuste et aux antipodes des valeurs de justice sociale qui devraient prévaloir dans une république en commençant par les familles et les villages. Car, « la famille est la cellule de base de la société ». La défense de la liberté d’expression des élus locaux a été l’un des points sur lesquels madame le maire de la commune de Foumban a insisté. Il fait savoir que sur plusieurs points au cours de la mandature qui s’achève, le président du Conseil régional, a pris des décisions en s’appuyant uniquement sur la majorité du Rdpc, oubliant qu’en démocratie, il faut toujours écouter le point de vue des groupes minoritaires. Elle soutient le postulat suivant lequel le respect de la diversité culturelle ou politique est le ciment de « la démocratie participative et de la bonne gouvernance locale ».

La promotion de l’écotourisme

Situant l’humanité comme pilier du déploiement politique des élus de l’Udc, Hermine Patricia Ndam Njoya a énoncé quelques éléments phares du bilan des conseillers régionaux issus de cette formation politique. Il s’agit principalement de la construction d’un complexe multisport, actuellement en cours à Foumban,  du lobbying pour un voyage de partenariat  en Italie en compagnie du président du conseil régional, le Dr Jules Hilaire Focka Focka,  de la promotion de l’écotourisme et de la valorisation des traditions ancestrales dans diverses localités du département du Noun. Une panoplie d’actionS appréciée par le président du Conseil régional de l’Ouest.

A la suite du propos liminaire de Patricia Ndam Njoya, ce médecin a pris la parole pour rendre hommage au groupe Udc au sein du conseil régional de l’Ouest. Car pour lui, les critiques et les prises de position antagoniste de Patricia Ndam Njoya soutenue par ses partisans ont conféré une vitalité démocratique à cette instance. «Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Nous avons eu un mandat de pionniers. Nous avons fait nos petits pas. Tout est à parfaire pour l’avenir », conclut-il.

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