Guinée-Bissau:Le Général Horta N'Tam s'installe pour un an, Coup d'État sur la Transition Militaire
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La Guinée-Bissau est entrée dans une nouvelle période d'incertitude politique avec l'investiture, ce jeudi 27 novembre, du général Horta N'Tam en tant que « président de transition » et chef du Haut Commandement militaire. Cet événement fait suite au coup de force militaire qui a renversé le président Umaro Sissoco Embaló et suspendu le processus électoral engagé après le double scrutin du 23 novembre 2025. Le général Horta N'Tam, auparavant chef d'état-major de l'armée de terre, dirigera le pays pour une période de transition d'un an, selon l'annonce faite par les militaires qui affirment avoir pris le contrôle total du pays.

Cette prise de pouvoir par la force est justifiée par les militaires comme une action nécessaire pour contrer un « plan de déstabilisation » et des ingérences liées au narcotrafic qui mineraient l'intégrité de l'État. Cependant, l'intervention militaire est survenue alors que les résultats des élections du 23 novembre, que certains opposants prétendent favorables à leur candidat, n'avaient pas encore été proclamés. Cette coïncidence alimente le doute sur la véritable motivation du putsch et plonge le pays dans une énième crise politique et institutionnelle.

L'investiture du général Horta N'Tam, tenue au siège de l'État-major dans un dispositif de sécurité renforcé, marque le début d'une nouvelle ère d'instabilité. La communauté internationale, notamment la CEDEAO et l'ONU, a rapidement condamné le coup d'État, appelant au retour immédiat à l'ordre constitutionnel et au respect du processus électoral. Le renversement d'Umaro Sissoco Embaló, déjà confronté à plusieurs tentatives de putsch depuis son élection en 2020, souligne la fragilité structurelle de la démocratie en Afrique de l'Ouest et l'emprise persistante de l'armée sur la vie politique bissau-guinéenne.

Alors que les frontières, initialement fermées, ont été rouvertes, le Haut Commandement militaire a imposé des restrictions strictes aux médias, notamment l'interdiction de tout commentaire politique ou reportage sur la situation en cours, une mesure qui suscite l'inquiétude des défenseurs des libertés publiques. La durée d'un an fixée pour cette transition militaire est également sujette à caution, les précédents putschs dans la région ayant souvent vu les militaires prolonger indéfiniment leur séjour au pouvoir, retardant ainsi le rétablissement de la légitimité civile. Le sort des personnalités politiques arrêtées, dont d'anciens chefs de gouvernement et des candidats à la présidentielle, reste une préoccupation majeure, au cœur des exigences de la communauté internationale pour un retour rapide à l'ordre.

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