

-
© Mutations : Blaise Djouokep
- 16 Apr 2022 10:42:20
- |
- 4049
- |
Gouvernance : Partis politiques et Osc pour une refondation du Cameroun :: CAMEROON
Une quinzaine d’acteurs politiques et d’organisations de la société civile appellent les camerounais à se mobiliser à travers des actions non violentes pour un Cameroun nouveau.
«Le temps des mesurettes temporaire et du saupoudrage est révolu. La persistance des crises commande des solutions systémiques, inédites et durables ». Le cri d’alarme est contenu dans la déclaration signée par une quinzaine de leaders de partis politiques et d’acteurs de la société civile. Dans la déclaration intitulée « L’urgence d’une refondation du Cameroun », ces acteurs de divers ordres partent du constat de la mal gouvernance accru du Cameroun et appellent le peuple camerounais à prendre leur destin et celui de leur pays en main.
Quelques clichés de la mal gouvernance ont été présentés au cours de la rencontre avec la presse le 07 avril dernier. « On peut dire en cette fin de premier semestre 2022 que du chaos lent observé il y a quelques décennies, le Cameroun a basculé dans un processus de chaos rapide. Des crises structurelles, on se dirige de plus en plus vers une crise générale : les guerres dans plusieurs régions, une hausse sans précédent du coût de la vie, une diminution des revenus et du pouvoir d’achat, un accès encore plus restreint à la santé, à l’eau et à l’électricité », énumère Albert Moutoudou, président de l’Upc-Manidem.
Pourtant, s’accordent-ils à dire, les ressources de notre pays permettent de construire un autre avenir. « Nous ne sommes pas condamnés à une vie dans le chaos permanent ! Nous avons la possibilité de bâtir un pays où les salaires sont décents et payés, où l’accès à l’eau et à l’électricité est une réalité », note le président de l’Afp, Cyrille Sam Mbaka. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, les partis politiques, les signataires de cette déclaration appellent les Camerounais à persévérer dans l’exigence de leurs droits, la réclamation des solutions durables, et la fin des injustices sociales.
« Nous leur demandons de persévérer dans les actions non violentes pour exiger un gouvernement qui effectue véritablement son travail. Il est impératif de procéder à une refondation des politiques publiques, de l’administration publique, et surtout de l’État du Cameroun pour faire advenir un État de droit fondé sur le respect des droits et des libertés fondamentales et sur l’accès de tous aux services sociaux et sanitaires », note Edith Kah Walla, pour qui les Camerounais n’ont pas d’eau, pas d’électricité, sont dépossédés de leurs terres, n’ont pas de salaire, ne parviennent plus à vivre décemment à cause de la flambée des prix des denrées sur le marché…
La présidente du Cpp ajoute que le régime est liberticide et refuse que les Camerounais revendiquent leurs dus. Face à ce malaise social, les leaders politiques, de la société civile, estiment qu’il est temps d’agir ensemble. Parmi les signataires de cette déclaration, le député Jean Michel Nintcheu du SDF, Tomaino Ndam Njoya de l’Udc, Djeukam Tchameni, Me Alice Nkom…