Le rejet du recours de Maurice Kamto, symbole d’une victoire politique sur la justice
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Le rejet du recours de Maurice Kamto par le Conseil constitutionnel ne représente pas une victoire du droit, mais celle de calculs politiques qui entachent une fois de plus le processus électoral au Cameroun. En réaction à cette décision, Me Meli, avocat du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a dénoncé une « victoire des manœuvres politiques », soulignant une justice devenue instrument au service d’un régime obsédé par sa propre survie.

L’enjeu du recours était fondamental : faire reconnaître l’irrégularité manifeste qui a conduit à l'invalidation de la candidature de Maurice Kamto. Les arguments juridiques étaient solides, appuyés par une documentation conforme aux exigences du code électoral. Pourtant, dans une mise en scène qui ne surprend plus personne, le Conseil constitutionnel, composé en grande majorité de personnalités proches du RDPC, a balayé les requêtes sans considération réelle du fond. Cette posture renforce la perception d’une justice électorale alignée sur les intérêts du pouvoir en place.

Pour Me Meli et le collectif d’avocats de Kamto, il ne s’agit pas seulement d’un revers judiciaire, mais d’un signal grave envoyé à l’ensemble des citoyens camerounais. Lorsqu’un organe censé protéger les droits démocratiques devient complice de leur déni, c’est la légitimité institutionnelle qui vacille. La loi, au lieu de garantir l’équité et la transparence, devient l’arme de ceux qui cherchent à étouffer toute alternance politique.

Ce climat d’exclusion ne trompe personne. Le rejet de Kamto ne repose pas sur le droit, mais sur la crainte d’un candidat capable de fédérer les espoirs d’un changement profond. L’État préfère éliminer ses adversaires dans les bureaux plutôt que sur le terrain électoral. La démocratie camerounaise, déjà fragilisée par des décennies de dérives autoritaires, s’enfonce ainsi davantage dans une impasse institutionnelle.

Alors que le peuple réclame plus de transparence, plus de vérité et plus de liberté politique, la machine étatique semble vouloir perpétuer un système verrouillé, où la compétition électorale n’est qu’une formalité orchestrée à huis clos. Le rejet du recours de Kamto est un révélateur : celui d’une démocratie sous contrôle, où les dés sont jetés bien avant que les électeurs ne s’expriment.

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