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© Camer.be : Franck Bafeli
- 04 Aug 2025 09:24:53
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CAMEROUN :: Affaire SCI Bonanjo /CUD : L’Etat joue à la politique de l’Autruche. :: CAMEROON
Un conflit aux allures de bras de fer oppose la Société Commerciale Immobilière Bonanjo (SCI Bonanjo) à la Communauté Urbaine de Douala (CUD). En jeu : des loyers impayés et un immeuble retenu contre toute logique juridique. Une affaire emblématique d’un malaise plus profond : le piétinement des règles républicaines par des institutions censées les incarner. Dans ce cas, faut-il craindre pour l’ordre Républicain à la CUD de ? La question mérite tout son pesant.
Tout commence par une lettre adressée il y a quelques semaines au gouverneur du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua. En sa qualité de représentant de l’État et garant du respect de la loi, il était appelé à la rescousse par la SCI Bonanjo, propriétaire d’un immeuble sis au cœur de Bonanjo, que la CUD continue d’occuper sans s’acquitter de ses loyers… ni respecter les termes du bail arrivé à expiration.
Depuis Janvier 2025, l’entreprise souffre d’une asphyxie financière. Elle dénonce un « squat administratif » en bonne et due forme : « La CUD refuse de libérer les lieux, au mépris total des engagements qu’elle a elle-même signés », tempêtent ses dirigeants. Résultat : aucune des clauses du contrat n’a été respectée. Ni le paiement du loyer, ni la restitution des locaux.
Devant cet immobilisme, la SCI Bonanjo tente la voie judiciaire et convoque la CUD en conciliation. Peine perdue. L’administration locale joue la montre : absences répétées aux audiences, refus de produire le protocole d’accord indispensable à l’homologation du juge… Tout laisse penser à une stratégie délibérée de blocage.
Confrontée à ce mur d’indifférence, la SCI Bonanjo sollicite de nouveau l’intervention du gouverneur. Mais là encore, douche froide : la réponse, transmise par la secrétaire du gouverneur, se résume à une invitation… à porter l’affaire devant les tribunaux. Une recommandation lunaire, étant donné que la procédure judiciaire est engagée depuis plus d’un an !
Pour la SCI Bonanjo, cette affaire illustre le mépris de ses droits et l’impunité administrative qui menace son extinction. Pourtant, l’entreprise continue d’y croire : « Même si ce blocage donne l'impression à la CUD qu'elle est au-dessus des lois, le Cameroun reste un État de droit », martèlent ses responsables.
Elle entend donc faire valoir ses droits jusqu’au bout : obtenir la libération de son immeuble. Le tout, dans l’attente d’un sursaut d’autorité de ceux qui incarnent – du moins officiellement – l’État républicain.
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