Affaire Martinez Zogo : SGPR et Ministre de la Défense Cités au Tribunal Militaire
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Le procès dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo entrera dans la phase des débats dans les prochains jours. La prochaine audience est prévue le 6 mai 2023. L'un des aspects les plus attendus et qui fera l'objet de vifs échanges est la liste des témoins qui seront appelés à la barre. Ainsi, les avocats de la défense et de la partie civile ont inscrit sur leurs listes déposées au tribunal militaire, les noms de deux hauts fonctionnaires de l’État : Le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et le ministre de la Défense, Beti Assomo. Tous deux sont cités à comparaître.  

Les avocats de la partie civile ont rajouté le ministre de la Justice, Laurent Esso, et le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Ces deux derniers seront interrogés sur leurs liens avec l’homme d’affaires, Jean Pierre Amougou Belinga.

Les avocats de la défense et de la partie civile vont principalement entendre le ministre de la Défense sur l’ordonnance de renvoi du 1er décembre 2023. Une ordonnance assumée par le juge d’instruction Sikati, mais dont le ministre de la Défense, suite à un coup de fil du secrétaire général de la Présidence de la République, l’homme à la punk, Ferdinand Ngoh Ngoh, a demandé au commissaire du gouvernement Belinga Cerlin de dire qu’il s’agissait d'un Fake news. Sauf que non seulement le juge Sikati Kwamo II, auteur de ladite ordonnance a maintenu l’authenticité de l’ordonnance, mais en plus de cela, aucune enquête n’a jamais été ouverte pour déterminer les auteurs dudit faux document qui se trouvait entre les mains des avocats de la Défense. Les avocats de la défense et de la partie civile entendent donc obtenir des clarifications sur la non-exécution de l’ordonnance du 1er décembre 2023 de la part de Beti Assomo.

La suspicion d’une manipulation politique de la justice a été confirmée lorsque le dossier sera par la suite retiré des mains du juge Sikati avant qu’il ne soit chassé de la magistrature militaire sans aucune enquête ou passage devant un conseil de discipline. D’ailleurs, les avocats de la défense envisagent également de citer à comparaître le juge Sikati Kwamo sur cet aspect.

Ferdinand Ngoh Ngoh quant à lui est considéré par les avocats de la défense comme le principal cerveau de l’assassinat du journaliste même s’il ne l’a jamais cité. En effet, au cours de l’instruction, il est apparu que la victime (Martinez Zogo), le chef du commando (Justin Danwe), le coordonnateur ayant financé l’opération (Martin SAVOM) sont tous connectés à un seul individu : le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh avec lequel ils entretenaient des liens constants et permanents.

Plus encore, les enquêtes ont démontré que les arrestations des membres du commando ont été menées non pas par la commission d’enquête contrairement à ce que Ferdinand Ngoh Ngoh a déclaré mais par lui en complicité avec son ancien particulier Galax Etoga, devenu SED. Ce qui a convaincu les avocats de la Défense que le secrétaire général de la Présidence de la République avait connaissance de l’opération d’assassinat du journaliste et des personnes impliquées.

Mais, c’est l’implication de Martin SAVOM qui a été la dernière personne à avoir été en contact avec Martinez Zogo ainsi que les contacts qu’il a eu avec Ferdinand Ngoh Ngoh le jour de l’enlèvement et après qui ont fini par convaincre y compris les magistrats militaires que le cerveau de l’opération était l’homme à la punk. Surtout que, plusieurs notes d’informations et de renseignements transmises au chef de l’État ont confirmé cette thèse.

Rappelons que les membres du gouvernement ne bénéficient pas d’immunité et peuvent donc en toute légalité et légitimité être cités à comparaître au tribunal.

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