FOOTBALL CAMEROUN. CETTE AFFAIRE DE DIPLOME DE RIGOBERT SONG BAHANAG
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FOOTBALL CAMEROUN. CETTE AFFAIRE DE DIPLOME DE RIGOBERT SONG BAHANAG :: CAMEROON

La manière dont certains Camerounais ont traité Rigobert Song sur les chaînes de télévision camerounaise  est tout simplement inacceptable. Malgré ses difficultés avec l’équipe nationale, Rigobert Song mérite le respect, du moins jusqu’à preuve du contraire. En tant que Camerounais, nous sommes conscients de nos attitudes : nous n’apprécions guère les défaites, car nous avons été habitués à des victoires héroïques. Des succès comme ceux de Canon Bilima, nos triomphes en 1981 à Kenitra contre le Maroc, en 1990 à Tunis et en coupe du monde contre l’Argentine et récemment à Lagos en 2000 ou Abidjan 2005, où certains matchs ressemblaient à des finales, ont porté haut le prestige des Camerounais dans le monde.

Mais ces  victoires d’antan n’ont été possibles  que grâce à la présence de joueurs de classe mondiale et à des entraîneurs de renom, notamment des Français comme Claude le Roy ou Pierre le Chantre,  il y a également eu un  russe, ainsi que des Allemands qui, conformément à leur tradition footballistique, accordent une importance primordiale à la formation des  défenseurs. Cependant, il est clair que les Camerounais ont tendance à se reposer sur leurs lauriers lorsqu’ils atteignent des sommets. Bien que nous soyons un grand pays et que nous ayons le potentiel de réaliser de grandes choses en restant disciplinés, la soif de pouvoir qui sévit dans notre pays gangrène tous les secteurs, y compris les médias, où le sensationnalisme et les attaques personnelles sont monnaie courante.  Le professionnalisme   fait défaut chez nos journalistes et il y règne de l’indigence dans ce milieu au cameroun. je sais de quoi je parle parce que j’ai des sérieux attaches dans ce forum.  C’est un milieu mal odorant.

Humilié Rigobert  Song, c’est humilié tout le Cameroun. Revenons à lui. Sa nomination à la tête de l’équipe nationale n’était pas due à ses compétences d’entraîneur, mais plutôt à un désir populaire de voir un natif prendre les rênes après l’échec du portugais  lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Cependant, Rigobert  Song n’a pas su saisir cette opportunité pour prouver sa valeur, et cela, dans un pays où les attentes en matière de football sont élevées. Son mentor, qui l’a propulsé à ce poste, espérait sans doute qu’il réussirait comme il l’avait fait sur le terrain.

Mais Song n’est plus l’homme qu’il était ; son charisme semble émoussé, et il ne dégage plus la même détermination qu’à ses débuts. Il aurait pu faire quelque chose s’il avait eu carte blanche, mais sa crédibilité en tant qu’entraîneur a été irrémédiablement entachée le jour où Samuel Eto’o a publiquement remis en cause le jeu des lions  après un match contre le Burundi. Ce discours enflammé de Eto’o, où il exprimait son dévouement absolu pour cette rencontre  et exigeait l’engagement total de ses coéquipiers, est devenu légendaire, mais il a également signifié la fin de l’autorité de Song. C’est ce discours d’après match Cameroun-Burundi  qu’Eto’o a symboliquement décapité son entraîneur. Une manifestation de passion à la camerounaise, un discours qui a fait le tour du monde et qui demeure comme un héritage-emblème  de cet homme.

Le rappel d'Eto'o Fils  n’était pas mauvais non plus… En effet, les discours historiques ne révèlent leur impact que bien des années après. Dans son allocution, Eto’o exprimait sa dévotion au Cameroun, prêt à sacrifier sa vie, soulignant que personne n’était dispensé de son engagement envers l’équipe et appelant à un engagement total sur le terrain. Ces paroles nobles deviendront éventuellement un leitmotiv pour la jeunesse un jour.

J’aime cette façon de faire mais Eto’o, en tant que leader, devrait, comme tout chef, être ouvert aux critiques, humble, et prêt à reconnaître les erreurs ou les échecs. Un chef doit avoir des larges oreilles.  Mais ici, on observe que la supercherie persiste lorsqu’il prend encore toutes les responsabilités sur lui, comme indiqué par Rigobert, déclarant qu’il n’est pas l’entraîneur, mais le manageur-sélectionneur, mettant ainsi fin au débat dans une sémantique comme fait souvent le premier des camerounais. Les camerounais savent polir les situations difficiles. « sans objet, glissement, donner cadeau, continent, apprenti sorcier et maintenant Sélectionnerie et Managerie après la théorie du danger »  que des « sémanticiens » dans ce pays. Un pays magique.

Cependant, il est important de noter que nous, en tant que public, ne sommes pas des naïfs, et nous comprenons intelligemment les subtilités de cette rhétorique. Malgré tout, il faut retenir une fois pour toute  que Rigobert Song reste une légende du football camerounais. Son palmarès parle pour lui : deux Coupes d’Afrique des Nations remportées, une finale disputée, quatre participations à la coupe du monde et même une victoire contre le Brésil en phase de groupes à la dernière coupe du monde. Ceux qui sont venus le critiquer sur les plateaux télévisés devraient se demander ce qu’ils ont réellement accompli pour le Cameroun, plutôt que de chercher à ternir l’image d’une légende vivante. Song est une légende, la légende vivra. Tiens-bon Magnan.

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