Hôpital Cebec de Bonabéri : Un mort, deux rixes
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Le médecin chef de cette formation sanitaire a été pris à partie par une famille à la suite du décès d’un malade.

Tel sur un ring de boxe, les coups de poings et coups de pieds s’enchaînent. A l’origine de cet affrontement dont l’Hôpital Cebec de Bonabéri à Douala sert de cadre le 2 mai, le décès d’une patiente. Dans un texte attribué au Dr Frédérik Landry Eyoum Eboa, médecin chef de l’Hôpital Cebec, en circulation sur les réseaux sociaux, l’on apprend qu’une patiente de 62 ans reçue dans cette formation sanitaire présentait « les antécédents de diabètes, problème cardiaque.

Emmenée en consultation pour toux, asthénie intense, douleur thoracique. A l’examen physique, elle avait des signes d’atteinte pulmonaire mais avec un état général conservé. Nous l’avons régulièrement prise en charge comme les autres patients jusqu’à samedi dans la mijournée où nous commençons à avoir des soupçons du COVID-19[…] ».

Et de poursuivre « pendant que nous investiguons, elle entre en détresse respiratoire et nous la mettons en soins intensifs sous oxygénothérapie. Malgré nos efforts, elle décède ». Le décès de cette patiente suspectée de présenter les symptômes de COVID-19, survenu le 2 mai, entraîne la famille de la défunte dans la colère et elle s’en prend farouchement au médecin chef. Ce dernier réussit à s’échapper, s’en ferme dans son bureau et fait venir les forces de l’ordre qui mettent un terme au premier round de cet affront.

Plus tard, le 3 mai, la défunte est inhumée par les autorités compétentes. A son retour à l’hôpital pour délivrer le certificat de genre de mort, le médecin en chef est à nouveau agressé, cette fois-ci un peu plus.

« Je suis cueilli comme une mangue, mis au sol, tabassé copieusement par je ne sais combien de personnes. Les forces de l’ordre sont venues en renfort mais le comptable et moi-même étions déjà bien tabassés. Tous mes habits étaient déchirés, je me suis retrouvé presque nu devant le public et mon personnel », déclare-t-il. Le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, a condamné cet acte via un tweet le 2 mai.

« Je trouve inadmissible et très abjecte cette scène d’agression d’un personnel de santé à Douala à la suite du décès d’un malade, si cette information est vérifiée. Si on peut comprendre la douleur d’une famille, rien ne peut expliquer que celle-ci s’en prenne au corps médical », a-t-il écrit.

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