Déclaration de principe à propos du drame d’éboulement de Bafoussam et son cortège de victimes
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CAMEROUN :: Déclaration de principe à propos du drame d’éboulement de Bafoussam et son cortège de victimes :: CAMEROON

Une fois encore, le sort a frappé, un grave éboulement s’est produit le 28 Octobre 2019 à Bafoussam, avec son cortège de victimes, endeuillant de nombreuses familles, faisant des des veuves, des veufs, des orphelins, des handicapés et des traumatisés à vie. Personne ne dira que c’est du jamais vu au Cameroun. Personne ne devrait surtout accuser ni la sorcellerie, ni la punition de Dieu, ni la malchance, ni la malédiction des ancêtres et ni les victimes.

Bafoussam, est juste un autre cas, une répétition qui accuse, qui rappelle ce que l’on vit régulièrement dans nos villes, à Douala, à Yaoundé, à Garoua, à Bamenda, à Ebolowa et ailleurs. C’est la vérité qui nous rattrape et accuse, dénonce et condamne.

La Vérité, c’est que nous n’avons pas de villes au sens effectif d’une planification urbanistique. Nous avons l’anarchie et l’abandon total à la place, la démission et l’insouciante des autorités de tous les niveaux. Aucune ville camerounaise, pas même la capitale et surtout pas la capitale, n’a de réel plan de développement. Il n’y a pas d’espaces verts, pas de parkings, par d’aires protégés, pas de zone d’habitation collective réellement aménagée, suivie, entretenue et préservée. La SIC que les colons nous ont léguée, est devenue une poubelle, une véritable honte. Les logements sont délabrés et des gangs de bandits font la loi, hors de contrôle.

La vérité c’est qu’il n’y a aucune politique de logements sociaux. Les moindres projets sont tout de suite accaparés par des hauts fonctionnaires qui prennent deux, trois voire quatre appartements pour remettre en location, pour loger maîtresses et clans louches, avec l’argent public volé. Les jeunes cadres, médecins, diplomates, professeurs, ingénieurs, citoyens ordinaires, ne peuvent pas accéder à un logement décent aujourd’hui avec leur salaire. L’acquisition d’une parcelle de terrain est déjà exclue, à moins de voler, de détourner l’argent public, de faire des choses sales, louches, malpropres et immorales.

Tout le monde paye pour le Crédit Foncier, pour les impôts divers, pour les taxes de toute nature, mais tout le monde n’a pas accès au crédit. Et quand les puissants prennent les crédits, c’est pour ne jamais payer, comme au Crédit Foncier. Qui va leur faire quoi ?

Le MPDR – PMDR, déclare dans le principe, que l’éboulement de Bafoussam accuse, dénonce et interpelle. Il y aura d’autres Bafoussam, comme par le passé, comme toujours, et les populations continueront de subir, non seulement le sort, mais notre mauvaise gouvernance sociale, notre politique de non politique de logements sociaux. Le Ministre est venu voir, et quoi après ? RIEN.

Le MPDR – PMDR, condamne l’inertie voire le crime de l’imprévision dans ce domaine, tout comme il dénonce vigoureusement, l’accaparement des terres, des espaces urbains, par une poignée de riches et de hauts commis de l’Etat, qui disposent de dizaines de titres fonciers, pendant que d’honnêtes citoyens, tous nationaux, n’ont rien du tout. Voici un autre motif, un autre sujet, une autre préoccupation pour un dialogue urgent dans notre pays.

Le MPDR – PMDR, en appelle au réveil du Gouvernement et à des mesures urgentes, pour lancer effectivement un vaste projet de logements sociaux dans le pays, et non quelques distractions de fausses solutions qui sont de la poudre aux yeux, avec des Feyman.

Le MPDR – PMDR, invite le Gouvernement à se pencher dès à présent avant qu’il ne devienne trop tard, sur la question des propriétés dans les centres urbains, sur la problématique du contrôle des titres de propriété et des modes d’acquisition.

Le Drame de Bafoussam doit servir d’occasion pour faire autrement, pour responsabiliser effectivement les collectivités locales, pour mettre fin aux histoires de Délégués du Gouvernement illégitimes sans autonomie et impuissants, qui se contentent de faire de la politique, de s’enrichir et d’enrichir leurs familles et leurs amis par tous les moyens, par la suppression des espaces verts au profits de comparses, par l’érection des comptoirs et des boutiques sur les trottoirs. C’EST TRES GRAVE.

Le MPRD – PMDR, adresse ses condoléances aux familles éplorées, et leurs exprime sa profonde et sincère solidarité. Aux veuves, aux veufs, aux orphelins ainsi qu’à toutes les victimes collatérales, nous demandons de demeurer forts, de se ressourcer dans les prières de nos ancêtres, et de garder vivant l’espoir des lendemains plus heureux et moins douloureux.

Le MPDR – PMDR, lance un vibrant appel, à tous les compatriotes, à toutes les personnes susceptibles de constituer une solution ou un début de solution transitoire, à ne ménager aucun effort, aucune ressource ni aucune démarche, pour assister concrètement les familles.

Le MPDR – PMDR, demande au Gouvernement, de constituer un fonds d’urgence, pour prendre effectivement en charge, les premiers besoins des survivants, et les frais des obsèques des morts. Et ce sera un Cameroun qui pleure, qui panse ses plaies, qui se souvient, qui rassemble toutes ses filles et fils, qui dialogue, qui réconcilie, qui pardonne, et qui avance malgré tout./.

Yaoundé, le 30 Octobre 2019

Le Président

SHANDA TONME

Médiateur Universel

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