GRAND DIALOGUE NATIONAL:Ce que le MPDR – PMDR pense des résolutions
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Le Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR – PMDR), a pris connaissance avec calme, humilité, patriotisme et responsabilité, de la substance des résolutions édictées par le Forum du Grand débat national, convoqué par le Président de la République, Paul Biya.

Le Mouvement rappelle, au regard des attentes pressantes des citoyennes et des citoyens, au regard des problèmes politiques, sociales et économiques réelles du pays, les participants au Forum avaient la latitude, de s’interroger fermement et sérieusement, de réfléchir sans réserves, de se faire même violence, pour aller au-delà et se montrer effectivement disposés et disponible pour aider le Chef de l’Etat. Certes, la crise dans les régions anglophones du pays, aura servi de catalyseur du réveil de la nation, mais personne ne saurait contester que le Cameroun fait face à des crises et non à une crise.

Le Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (MPDR – PMDR), insiste sur le fait que l’histoire est riche, en exemples où les dirigeants pour avoir refusé d’opter pour de vraies solutions, ou pour toutes les solutions appropriées immédiatement, ont plongé leur peuple dans une tourmente de désintégration, de troubles infinies et de désagrégation.

Le Mouvement rappelle qu’en appelant au rassemblement au Palais des Congrès de Yaoundé, Paul Biya, en dépit du choix contestable et lourdement discriminatoire des participants, a mis chacun et chacune devant ses responsabilités individuelles. Comment les uns et les autres ont-ils pesé sur le déroulé des travaux, et comment ont-ils analysé et apprécié les dites responsabilités ? Avaient-ils conscience de faire l’histoire et d’écrire les termes de référence pour la médication d’un supplicié ?

Le Mouvement Populaire pour le dialogue et la Réconciliation note avec regrets, que nombre de participants, se trouvaient en villégiature, dans une foire voire une fête foraine où manger et boire, applaudir et collecter des cartes de visite pour des interventions et des quêtes de marchés publics, empocher des perdiems et danser au final, semblaient constituer l’ordre du jour. Les visages n’ont jamais refléter la gravité du moment historique, ni montré le caractère crucial des questions end ébat et des inquiétudes.

En tout état de cause, les résolutions adoptées, prédéterminées et pré-arrangées, n’avaient plus qu’à être délivrées et livrées, sous des applaudissements attendus et convenus.

Le Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR – PMDR), prenant la mesure des sentiments exprimés explicitement et implicitement, porte le regard analytique et citoyen ci-après sur les résolutions majeures :

1 – Sur le statut spécial proposé pour les deux régions anglophones, il y a lieu de reprouver complètement et radicalement cette option. Nous ne pouvons ni exclure nos frères et sœurs de la République par une autre marginalisation proche du statut de Porto Rico dans le système fédéral américain, ni engager le fractionnement de la nationalité camerounaise. Le statut spécial aboutirait à une véritable hérésie politique aux implications lourdes de sens, pour maintenant et pour plus tard. S’agit-il de la distinction entre territoire colonisés et territoire sous mandat, comme on a connu dans le cadre de gestion normative des peuples non autonomes du système des nations unies ? Citoyens à part entière, ou citoyens entièrement à part ? Fully Cameroonians or just partly Cameroonians

2 – Les dispositions particulières devant couvrir ou refléter le statut spécial, à l’instar de la suppression des Délégués du Gouvernement, véritable institution obsolète, inappropriée et obscurantiste, font en réalité des revendications globales et générales des citoyennes et citoyens depuis des lustres. Cette institution est responsable de la décrépitude des villes du pays, et leur incapacité à devenir des métropoles urbaines modernes et responsables. Les Délégués du Gouvernement constituent en ce sens, une des plus graves entorses à l’expression de la démocratie et à la prise en charge des habitants par eux-mêmes, à la manifestation subséquente de la liberté de choix et d’aménagement de l’espace de vie collective à l’échelle de la cité.

3 – Sur l’avènement de la double nationalité, nous saluons avec bruyance, tonnerre, Makossa, Bikusssi, Benskin, Assiko et autres prouesses récréatives et dansantes du terroir, cette avancée. Nous étions un pays en retard sur ce point, très en retard par rapport à l’évolution du monde. Nous en finissons ainsi et enfin, avec l’humiliation subie par des fils et filles de notre nations, dans les missions diplomatiques de la patrie de leurs parent et ancêtres à l’étranger, dans nos aéroports où ils étaient épiés, tracassés et brimés. Que d’opportunités d’investissements, de joints ventures et de partenariats ratés, et maintenant possibles ! Bravo. Il faudrait très vite, qu’un projet de révision du code de la nationalité soit actualisé par le Ministère de la justice et présenté pour adoption par les deux chambres. Le projet existe du reste depuis trente ans dans les tiroirs.

4 – Sur la Commission vérité et réconciliation, ou encore vérité et justice, justice et réparation, justice et consorts, que l’on l’appelle comme on veut, la simple évocation constitue une très grande avancée. Le président Paul Biya avait déjà donné le ton il y a plusieurs années en réhabilitant pour les honorer officiellement et publiquement, nos martyrs de l’indépendance. C’était sage et pragmatique. Mais le plus gros du travail reste à faire, et cela ne concerne pas seulement les deux régions anglophones. Tout le pays est concerné en fait. Nous n’avons pas encore fait le deuil, leur deuil, pour le repos des sépultures et la consécration de la mémoire historique des luttes, des drames et des crimes dans le pays. Le génocide en pays Bamiléké et

en pays Bassa attend des clarifications, tout comme certains travers toujours incandescents qui ont suivi les douloureuses épreuves de la tentative du coup d’Etat de 1984, tout comme les regrettables débordements meurtriers de février 2008.

Au regard de la civilité et de la convivialité qui ont caractérisé l’ambiance des travaux, en dépit de quelques propos vexants à l’instar des injures regrettables proférées par quelques étourdis, à l’encontre du Chairman John Fru Ndi, véritable icône national et père fondateur intouchable du déclenchement du processus populaire vers l’avant pour la démocratie dans notre pays, Le Mouvement pour le dialogue et la Réconciliation (MPDR – PMDR), exprime sa grande satisfaction pour l’événement, le calme du premier ministre, le courage du Roi des Bamouns, et la lucidité du Chef de l’Etat.

Notre détermination à contribuer au succès du retour à la paix et pour l’avancement démocratique du Cameroun, est intact et sincère, et à ce titre, nous exhortons le président de la République, à plus de clairvoyance, à la conscience de ce que la crise n’est pas que anglophone, elle est globale et mérite qu’il aille plus loin quand il devra prendre des décisions dans les tous prochains jours.

Nous nous réjouissons amplement de la libération des centaines de prisonniers, et recommandons au père de la nation, de faire plus et mieux, de permettre la reconstitution de nombreuses familles privées de leurs bras, de leurs maîtres, de leurs principaux soutiens, de pardonner à d’anciens collaborateurs depuis trop longtemps derrière les barreaux, de se pencher en père et en protecteur qu’il est, sur le sort de son fils Kamto Maurice et ses amis et affidés, de convoquer toute la puissance du pouvoir qui est le sien, pour trouver une issue honorable au cas des leaders du mouvement des ambazoniens. Quand on reste et demeure le père et le chef, un chef unique, on peut faire tout cela.

Nous sommes convaincus pour cette vision, que l’homme qui a été projeté à la tête du Cameroun en 1982 par un destin exceptionnel, le haut commis de l’Etat et le fonctionnaire modèle, tranquille et loyal que le premier président du pays avait copté pour toutes ces qualités, peut et doit nous sortir de toutes ces crises. Paul Biya en a les moyens, et Dieu saura lui ménager une place de choix dans nos cœurs, de même qu’un fauteuil honorable pour l’éternité dans le prestigieux panthéon de la construction et de la préservation de l’identité camerounaise.

Mouvement objectivement républicain, patriote et responsable attaché à la paix et soucieux d’une évolution attentionnée, processuelle et collectivement assumée, le MPDR – PMDR, s’engage à adhérer aux décisions et orientations que privilégiera le Chef de l’Etat, tout en conservant sa capacité et sa latitude critique, fruit de son indépendance, à les rendre plus conformes en tant que de besoin aux exigences fondamentales de notre société et de notre temps.

Le MPDR a parlé./. Yaoundé, le 4 Octobre 2019

Le Président

SHANDA TONME

Médiateur Universel

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