Grand dialogue national : Maurice Kamto pose ses conditions
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La libération du président national du Mrc et ses alliés, la mise sur pied d’une commission préparatoire aux pourparlers, entre autres préalables à toute participation.

La participation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) au dialogue national inclusif est incertaine. Mercredi, 18 septembre, la deuxième vice-présidente de cette formation politique a sacrifié au rituel des consultations en cours dans les services du Premier ministre. Balbine Nadège Tiriane Noah a présenté à Joseph Dion Ngute, un document intitulé : « Mémorandum à l’attention du Premier ministre, chef du gouvernement, dans le cadre des consultations en vue du grand dialogue national annoncé le 10 septembre 2019 ». Ledit mémorandum pose un certain nombre de conditions à satisfaire par le pouvoir, avant toute participation au dialogue. « Le Mrc ne saurait prendre part à ce grand dialogue national sans la libération préalable de son président national, Maurice Kamto, des leaders des partis politiques et organisations alliés, ainsi que des militants et sympathisants du Mrc arrêtés arbitrairement et détenus illégalement depuis plus de sept mois pour certains, à la suite des « marches blanches pacifiques » du 26 janvier, des 1er et 08 juin 2019 ».

Le Mrc estime que la question de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, motif principal de la convocation du dialogue, intègre les préoccupations de ce parti politique. Entre autres conditions préalables posées par le parti : « la mise sur pied d’une commission préparatoire au grand dialogue national disposant d’un délai suffisant et composée des principaux protagonistes de la crise du NoSo et acteurs de la société et de la vie politique nationale, ainsi que d’autres forces vives de la nation ».

Justice

La question de la neutralité du personnage devant conduire les négociations intéresse également le Mrc. « On ne saurait perdre de vue que le Premier ministre étant membre du Rdpc, représente une des parties au grand dialogue. La présidence du dialogue et le pouvoir de consultation conféré au Premier ministre en vue de sa tenue sont une démarche unilatérale et opaque susceptible de décrédibiliser le processus ainsi que les objectifs qui lui sont assignés. Le portail des camerounais de Belgique. Le « Planning prévisionnel » des consultations en est la preuve manifeste. Par exemple, on ignore suivant quels critères certains partis politiques sont consultés en tant que tels et certains de leurs dirigeants le sont séparément en tant que leaders de l’opinion ou institution/délégation », dénonce Maurice Kamto, le signataire du mémorandum remis à Joseph Dion Ngute.

De plus, le projet d’ordre du jour, les dates et le calendrier de l’événement, l’organisation du bureau du dialogue, l’organisation des débats et les modalités de prise de décision, l’affirmation du caractère obligatoire des résolutions du dialogue font partie des questions pratiques nécessaires à la bonne tenue des négociations, selon le Mrc. Par ailleurs, la question de la forme de l’Etat, la réforme du système électoral, la garantie du respect des droits humains fondamentaux et des libertés publiques, et la garantie de l’indépendance de la justice constituent pour le Mrc, des sujets devant être inscrits à l’ordre du jour des pourparlers.

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