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© Cameroon Tribune : Grégoire DJARMAILA
- 11 Sep 2019 09:58:00
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CAMEROUN :: Le prétexte de la «marginalisation» :: CAMEROON
Le Cameroun est très souvent cité parmi les pays à gouvernements jugés pléthoriques. L’équipe gouvernementale actuelle affiche pas moins de soixante ministres. C’est que, depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République essaie, tant bien que mal, d’associer toutes les composantes sociologiques du pays à la gestion des affaires publiques. Ce souci constant de justice et d’équité a assuré à notre pays, pendant plusieurs décennies, la stabilité, l’unité et le vivre-ensemble.
Ces valeurs immuables n’ont jamais quitté Paul Biya depuis qu’il préside aux destinées du Cameroun. Le discours de la marginalisation que certains tiennent pour endoctriner les masses et justifier les velléités séparatistes qui animent quelques ressortissants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest relève d’un paradoxe effarant. Les faits et chiffres à l’actif du Renouveau fragilisent ce sentiment fallacieux d’ostracisme. Le chef de l’Etat l’a magistralement démontré hier dans son message à la nation.
Depuis 1992, « tous les Premiers ministres, chefs du gouvernement sont choisis parmi les ressortissants» du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’actuel chef du gouvernement, fils du Sud-Ouest, nommé le 04 janvier 2019 succède à un fils du Nord-Ouest. Sans verser dans la trivialité, on peut pousser cette démonstration factuelle et chiffrée à l’infini. Les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les populations de ces deux régions sont, à quelques différences près, les mêmes que celles qu’endurent les populations des huit autres régions du pays. Le portail des camerounais de Belgique. Il n’est pas inutile de rappeler que le gouvernement a consenti d’énormes moyens pour investir dans le domaine de l’éducation dans les deux régions. A titre d’exemple, la création dans chacune de ces deux régions d’une université d’Etat dotée des facultés et des grandes écoles procède du souci des pouvoirs publics de répondre aux besoins de la jeunesse de ces deux régions.
Hélas, toutes ces réalisations sont depuis près de trois ans, mises à sac et incendiées par les entrepreneurs de la terreur dans ces deux régions sous le fallacieux prétexte de la marginalisation. Le constat est pourtant aberrant. Ceux qui excipent la marginalisation comme l’une des raisons de leurs actions subversives sont les mêmes qui militent pour la fermeture, la destruction et l’incendie des établissements scolaires. Toutes choses susceptibles d’aggraver l’exclusion dont ils se prévalent aujourd’hui.
Comme l’a souligné hier le chef de l’Etat, dans une République comme la nôtre où coexistent plus de deux composantes sociologiques, la distribution des postes est opérée à l’aune de l’équilibre régional. Ce n’est pas une spécificité camerounaise. Il serait indécent voire aberrant de voir toutes les affaires du pays confiées aux mains des ressortissants d’une seule aire culturelle.
De même, il serait surréaliste voire illusoire d’avoir pour chaque famille ou arrondissement un ministre ou un directeur général. S’il est légitime pour chaque région de revendiquer une meilleure représentativité de ses « fils et filles » au niveau des sphères décisionnelles, il n’y aura jamais assez de postes pour satisfaire tout le monde. Dans les Etats-Nations en chantier et aux ressources limitées comme le nôtre, il est difficile de satisfaire à toutes les exigences. Paul Biya l’a souligné hier à grands traits : « Il n’y aura jamais assez de postes de responsabilité pour satisfaire toutes les régions, tous les départements, les arrondissements, les villes, villages, familles et citoyens de notre pays ». Le président de la République invite en effet les Camerounais à « une mise à jour » de leurs mentalités et à un changement de logiciel. Les ministres ou autres hauts responsables sont nommés pour servir la République et non leurs régions, leurs villages ou leurs familles. Une interpellation faite à l’endroit de ceux qui seraient animés d’un esprit nombriliste de leurs fonctions. L’équilibre régional que prône le président de la République ne devrait en aucun cas être confondu aux pratiques déviantes telles que le népotisme, le favoritisme et toutes autres dérives nocives au bon d’un Etat moderne.
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