CRISE ANGLOPHONE : Ennemis de l’école !
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Des leaders sécessionnistes prônent une « rentrée scolaire morte » dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest alors que leurs enfants poursuivent sereinement leurs études à l’étranger.

Les chiffres font froid au dos. Dans son dernier rapport intitulé « L’éducation en péril en Afrique de l’Ouest et Centrale », l’Unicef révèle qu’au Cameroun, l’insécurité qui se répand dans les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest a forcé plus de 4 400 écoles à fermer en juin 2019 et 609 000 enfants privés de la scolarisation. Et les auteurs de ces exactions sont désignés. Sur fond de contestation de l’octroi de la nationalité norvégienne à Ayabo Cho Lucas, ce dernier est désigné par la presse et les populations locales comme « l’auteur du viol de 18 filles âgées de 12 à 17 ans, de l’assassinat des enseignants qui dispensaient des cours, de l’agression des enfants qui ne respectaient pas le mot d’ordre d’école morte, l’incendie de 22 écoles ».

Ce sont, entre autres crimes, ceux qui portent atteinte à l’éducation dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest. Et qui fondent le mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice camerounaise. Quant à Mark Bareta, qui s’est réfugié en Belgique, selon certains médias camerounais, c’est un enfant en âge scolaire qui écrit au Premier ministre (PM) belge. Dans son réquisitoire, le jeune Marcus Ngwa s’indigne : « Un citoyen belge peut-il inciter à la violence, encourager la décapitation des enseignants, des élèves, soutenir le terrorisme, encourager la destruction par le feu des écoles ? » L’élève de 14 ans interpelle le PM belge sur le fait que « tandis que mes semblables dans les autres Régions du Cameroun vont à l’école, beaucoup parmi nous dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ne peuvent pas aller ». Bien plus, Marcus Ngwa, qui considère que « l’éducation est un droit fondamental et universel pour les enfants à travers le monde », estime que « nous en avons été privés depuis trois années par les auteurs des crimes que je dénonce, parmi lesquels Mark Bareta, basé à Antwerpen, en Belgique [votre pays]. De chez vous, il mène une campagne contre la reprise des cours en postant sur les réseaux sociaux et les plateformes médiatiques des messages de violence faisant l’apologie du terrorisme, du génocide mais surtout du boycott de la rentrée scolaire 2019/2020 ».

DUPERIE

S’il n’a jamais donné de la place à la violence, privilégiant la désobéissance civile, Sisiku Julius Ayuk Tabe n’est pas moins responsable des exactions commises aujourd’hui dans les Régions anglophones du simple fait de sa posture de leader de la république imaginaire de « l’Ambazonie ». Il lui devient donc difficile d’échapper aux jugements des populations camerounaises, notamment celles des Régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, qui estiment que c’est lui qui porte ce combat nocif à l’éducation des enfants de ces parties du pays.

Seulement, aucun des leaders sécessionnistes cités supra n’a sa progéniture dans les Régions affectées par leurs affres ni au Cameroun. Sisiku Julius Ayuk Tabe, marié à Lilian Ayuk Tabe, a quatre enfants. Selon nos sources, tous vont à l’école aux Etats-Unis d’Amérique. Certainement dans les meilleures écoles de ce pays. Mark Bareta est installé à Antwerpen en Belgique et se la coule douce avec femme et enfants. Ceux-ci sont loin des réalités que vivent leurs congénères des régions anglophones du Cameroun. Ils sont loin d’imaginer le calvaire que leur fait vivre leur géniteur.

Il y a quelques mois, Ayabo Cho Lucas postait sur sa page Facebook une photo de lui en compagnie de son épouse et de ses enfants. Tous avaient l’air joyeux. Contrairement à celui des enfants qu’ils ont tous les trois condamnés depuis trois années à faire de l’école buissonnière. Le portail des camerounais de Belgique. Contre lesquels lui et ses compères engagent une campagne de 21 jours de ville morte en représailles, disent-ils, de la condamnation de Sisiku Julius Ayuk Tabe et de neuf de ses comparses le 20 août 2019 par le tribunal militaire. Des enfants dont ils ont pris en otage l’école, l’éducation. Des enfants dont ils ont décidé d’être les ennemis. Simplement en les empêchant de s’instruire. Une vraie duperie.

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