Délestages intempestifs : Encore quatre jours pour sortir Yaoundé du noir
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L’arrivée des 19 cellules le 16 août dernier a permis de lancer le compte à rebours des 7 jours donnés aux experts d’Eneo pour rétablir l’énergie électrique.

Dans moins de sept jours, le maçon sera jugé au pied du mur. Les équipes en charge de la restauration de l’énergie électrique ont réaffirmé leur engagement à résoudre le problème dans une semaine. C’était le 16 août, à l’arrivée au poste du Bureau des recherches géologiques et minières (Brgm) de Melen à Yaoundé, des 19 cellules en remplacement de celles endommagées lors de l’incendie survenu sur le réseau électrique le 7 août 2019. Encadrés par les agents de la Brigade du quartier général (Bqg) ayant renforcé la sécurité pour l’occasion, les préfabriqués arrivent dans un conteneur de 30 pieds. Ils sont emballés dans des boîtes faites de contreplaqué. Ledit matériel est réceptionné par Leonel Omgba Oyono, directeur de l’électricité au ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee).

Sur le site, trois ateliers de travaux sont effectifs. Le premier repose sur l’aménagement du site d’urgence. Ce site est celui qui devra abriter les cellules nouvellement déposées. Dans cette salle pas assez spacieuse, on trouve des maçons en train de raffermir le sol. L’un d’eux confie d’ailleurs qu’ « ils s’y trouvent depuis quelques jours déjà et travaillent jours et nuits ».

Aux côtés de ceux-ci, des électriciens et des manoeuvres visiblement rapides s’activent dans l’exécution de leurs mouvements. Pendant ce temps, sur la cour, des pickups font des navettes déposant du matériau de construction (sable, gravier). Le portail des camerounais de Belgique. Ladite salle, plus petite que celle détruite lors de l’explosion, a été aménagée d’urgence et sera la « salle de moyenne tension» tel que révèle Jean Didier Ndo, ingénieur électricien à Eneo (entreprise en charge de la distribution de l’énergie électrique) et chef des opérations. Le deuxième atelier de travail quant à lui abrite la pose et le raccordement des câbles au niveau du poste de transformation ou le poste haute tension. En fait, ceci permet « de diriger le flux des énergies vers le site en construction. Alors nous refaisons les installations », explique Jean Didier Ndo. Le poste haute tension est le lieu de réception de l’énergie électrique qui provient du poste de réseau interconnecté Sud basé au quartier Ahala. Ces postes dirigent cette électricité vers les différentes cellules qui, à leur tour, s’occupent de la distribution dans les différents quartiers de la cité capitale.

Le troisième atelier enfin, travaille sur la création du chemin des câbles d’informations. Il s’agit là du transport de l’information et du signal (informations basses tensions). « Ils vont transporter la puissance et les informations. D’un côté, nous avons les transporteurs de signal de l’information (le courant faible), de l’autre côté, les transporteurs de puissance, ceux qui vont amener la puissance vers la ville de Yaoundé », clarifie le chef des opérations. « C’est un travail très délicat d’où une certaine prudence et protection, car on ne s’amuse pas là où passe l’information. Nous protégeons tout le trajet de l’information contre une coupure accidentelle, une intrusion volontaire ou involontaire », ajoute-t-il. Lorsque nous quittions les lieux, un camion de manutention était attendu pour décharger les cellules. Une fois au sol, elles seront assemblées et installées dans le nouveau local établi pour l’occasion. A ce niveau, l’entreprise Primelec va se charger de la pose des cellules et du raccordement.

A l’étape des cellules, « il y a deux types de raccordements : ceux d’entrée quittant des postes de transformation et ceux de sortie pour la distribution vers les quartiers », explique Jean Didier Ndo. Dès l’installation de ces cellules, l’utilisation est prévue pour une durée illimitée. Même si aucun chiffre en termes de coût de cette opération ne fuite, les différentes parties prenantes rassurent de ce qu’il n’y aura pas de glissement de date pour la restauration de l’énergie dans les ménages. Hier dimanche 18 août, Eneo situait le taux d’avancement des travaux à 43%.

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