MALVERSATIONS : Un cadre de la SCB accusé de ponction des fonds d’un épargnant
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Il est reproché à un ancien cadre de la Société camerounaise de banque de la ville d’Ambam et à son employeur des prélèvements frauduleux d’une somme de 15,7 millions de francs dans le compte d’un homme d’affaires. La victime se plaint d’abus de confiance aggravé.

M.Zongo Souleymane, homme d’affaires originaire du Burkina Faso n’est pas au bout de ses peines. Il a perdu le sommeil depuis le mois d’août 2017, lorsqu’il a constaté la disparition d’une somme supposée de 15, 7 millions de francs dans son compte bancaire logé dans les livres de la Société camerounaise de banques (SCB), agence de la ville d’Ambam dans la région du Sud. Le portail des camerounais de Belgique. Le plaignant accuse M. Kitio Aubin, ancien chef de cette agence et la SCB elle-même, des faits d’abus de confiance aggravé devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi. Dès la découverte de la supercherie, l’homme d’affaires a entrepris des démarches infructueuses auprès de la banque et de son employé. Le plaignant qui ne savait plus à quel saint se vouer s’est retourné vers la justice devant laquelle, il a déposé une plainte le 4 décembre 2018.

Dans ladite plainte et des documents justificatifs dont votre journal a reçu des copies, il ressort qu’à son retour d’un long séjour du Burkina Faso qui s’étalait sur la période allant du 15 juin 2017 au 16 août 2018, l’homme d’affaires a été surpris de constater que son compte qui était bien approvisionné à son départ du Cameroun a été complètement vidé. Selon Me Pascal Jogo, l’avocat du plaignant, son client, à la découverte des fréquents prélèvements faits à son insu sur son compte bancaire par des opérations qualifiées de « virements SCB vers », d’un montant cumulé de 15, 7 millions de francs, a frôlé l’évanouissement. La victime s’étonnait qu’en raison de son absence au Cameroun à l’époque des faits, il y a eu des prélèvements dans son compte bancaire.

Preuves accablantes

Approché par la victime qui voulait en savoir davantage, Aubin Kitio aurait reconnu son forfait et lui aurait demandé un moratoire pour rembourser les fonds querellés. En vain. L’affaire sera alors portée à l’attention de la direction générale de la banque dans une mise en demeure de restituer les fonds réclamés par l’homme d’affaires, le 20 septembre 2018. Le plaignant en guise de preuves de soutien à ses accusations va présenter les enregistrements faits avec son téléphone portable, lors de leurs différents entretiens avec le mis en cause. L'info claire et nette. Il s’est également appuyé sur le relevé du compte dans lequel M. Kitio aurait calculé de sa propre main d’écriture les prélèvements querellés. La banque va réagir le 24 septembre de la même année dans une lettre adressée à l’homme d’affaires à travers son avocat.

Elle demande à son client de lui accorder un délai lui permettant de mener une enquête sur la question, avant de donner son avis. Depuis lors, la SCB et son ancien cadre n’ont plus rien dit allant dans le sens de la restitution des fonds de M. Zongo Souleymane. Entretemps, une seconde mise en demeure de restituer les sommes litigieuses sera adressée à la SCB, le 26 octobre 2018. La plainte indique qu’en dépit de toutes ces démarches amiables entreprises par M. Zongo Souleymane, ce dernier s’est heurté au silence et à « l’inertie » de la SCB et d’Aubin Kitio. Sauf que, d’après Me Jogo Pascal, la banque aurait préféré limoger et licencier son employé au lieu de chercher des voies visant au remboursement des fonds de l’épargnant qui est aujourd’hui dans la confusion. L’affaire est toujours pendante chez un des juges instructeurs du TGI du Mfoundi depuis décembre 2018.

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