OPINIONS POLITIQUES : Le cas Titus Edzoa
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Pour avoir démissionné de son poste de ministre de la Santé publique le 20 avril 1997, et annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de la même année, l’on peut facilement avancer que « Titus Edzoa était un prisonnier politique ». Surtout que, quelques jours après son interpellation le 3 juillet 1997, celui qu’on présente comme son directeur de campagne, Michel Thierry Atangana, est également pris dans les mailles de la justice camerounaise.

Seulement, le lien entre les deux n’est pas politique. Selon la justice, c’est leur rencontre au sein Comité de pilotage et suivi des axes routiers Yaoundé-Kibri et Ayos-Bertoua (Copisur) qui les lie. Le 3 octobre 1997, ils sont tous les deux condamnés à 15 ans de prison pour « détournement de fonds publics, tentative de détournement et trafic d’influence en co-action ». Et libérés le 24 février 2014 à la suite d’une grâce présidentielle. Camer.be. Jusqu’ici, il continue de vaquer à ses occupations et à s’adonner à une activité épistolaire qui l’a récemment sorti de l’ombre. En effet, le 13 février 2019, celui qui est né le 4 janvier 1945 à Bonabéri, un quartier de la ville de Douala, décide, à la faveur de l’incarcération du leader du MRC, Maurice Kamto, de proposer à Paul Biya une série de mesures devant aider le Cameroun à sortir de la crise sociopolitique dans laquelle il se trouve actuellement.

L’ancien élève de l’école catholique St-Jean Bosco de New-Bell, toujours à Douala, et camarade de promotion de Laurent Esso au collège Liberman, n’a pourtant jamais voulu faire de la politique. Tout comme il n’a jamais voulu servir à un poste politique. Sa carrière de chirurgien prend alors une tournure lorsqu’il réussit une intervention de la soeur de celui qui est encore Premier ministre, Paul Biya. Des sources affirment alors que « Titus Edzoa devient l'année suivante ministre chargé de mission, puis conseiller spécial à la présidence de la République ».

En 1992 et 1993, il devient ministre de l’Enseignement supérieur puis secrétaire général de la présidence de la République en 1994. En septembre 1996, il est fait ministre de la Santé. C’est de ce poste qu’il démissionne alors le 20 avril 1997 pour poser sa candidature à l’élection présidentielle camerounaise de 1997. Sans avoir créé un parti politique. Une condition imposée la loi électorale camerounaise.

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