Le MINAT, Paul Atanga Nji, a remis hier aux familles sinistrées, un important don du président de la République.

L'attente des populations de Bangourain était perceptible, trois jours après l’attaque criminelle de dimanche. Le long week-end dernier n'a guère été un obstacle à l'organisation urgente et diligente du réconfort présidentiel aux nombreuses familles sinistrées. À l’esplanade de la commune de la ville hier, elles sont venues recevoir du matériel de couchage et les produits de première nécessité des mains du ministre de l'Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji. Ce dernier était l'émissaire du président de la République, en présence du gouverneur de la région de l'Ouest, Augustine Awa Fonka.

Le bilan de l'attaque est lourd. 86 maisons incendiées, un mort, des blessés, des denrées alimentaires détruites ou emportées, des engins brûlés. Conséquence : de nombreuses familles sont aujourd'hui sans abris. L'info claire et nette. D'autres, prises de panique, se sont déplacées vers Foumban. Paul Atanga Nji a mis les pieds dans les cendres encore brûlantes de cette barbarie d'une autre époque. Des lattes léchées par des flammes, des toitures fondues, des murs lézardés. Des maisons d'habitation sont devenues aujourd’hui des champs de ruines.

Ces familles meurtries par la violence et la cruauté de cette attaque au petit matin de dimanche dernier, ont trouvé en la présence du ministre Paul Atanga Nji, un réconfort immense. De Menkefu à Machoupah, il a parcouru une dizaine de concessions entièrement détruites par les folles flammes, s’enquérant de la gravité du drame, et des besoins réels des sinistrés. Le MINAT a également transmis le message de condoléances et d’encouragement du président de la République à la famille de Zakari Ngapana, membre du comité de vigilance assassiné par cette horde de criminels.

Fort heureusement, le don présidentiel a intégré tous les besoins réels des populations sinistrées. Une centaine de feuilles de tôles, des matelas, des sacs de ciment, des couvertures, pour faciliter l’installation urgente de ces désormais sans-abris, des produits de première nécessité tels que de l’huile végétale, du riz, du sucre, indispensables à leur suivie. À cela, il faut ajouter des enveloppes dont les montants variaient entre 100 000 F et 1 000 000 de F. Une assistance matérielle consistante, accompagnée d’un message spécial.

En effet, le chef de l’Etat, selon le ministre de l’Administration territoriale, demande aux populations de Bangourain de ne pas céder à la panique. « Le président de la République tient à la paix et la stabilité dans tous les coins du triangle national. Toutes les mesures nécessaires pour le maintien de cette paix ici à Bangourain sont prises », a martelé Paul Atanga Nji .