Election Présidentielle 2018: Déclaration du MANIDEM « QUE CHACUN PRENNE SES RESPONSABILITES »
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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, Chers amis de la presse, Le 17 juillet 018, le MANIDEM a publié un Programme Commun de Gouvernement qui avait pour but de créer un consensus politique et programmatique pour une candidature populaire de l’opposition.

Depuis ce jour, nous avons eu des contacts et des discussions plus ou moins formelles avec certains candidats. A cette date du 1erOctobre, aucun candidat n’a donné de réponse positive au sujet des quinze (15) propositions de ce Programme Commun de Gouvernement.

D’autre part, l’écrasante majorité du Peuple de l’Opposition, demande avec insistance depuis des mois, une candidature consensuelle.

Cette revendication est juste, légitime et efficace. C’est elle qui a fait le succès de l’Union Pour le Changement en 1992.

Le 17 juillet 2018, dans une déclaration publique contenue dans notre Journal de propagande « Objectif », nous écrivions, et je cite : « Ce qui pose un problème au MANIDEM, c’est la vacuité de ces candidatures. Même en examinant à la loupe, les programmes et les déclarations des différents candidats nous ne voyons aucune différence de nature à justifier une telle inflation de candidats. Nous sommes donc en droit de poser la question sur les véritables motivations des différents candidats. Est-ce que l’intérêt du Kamerun et des Kamerunais fait partie de leurs préoccupations ? Que recherchent-ils ? »

Cette problématique est toujours à l’ordre du jour.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

L’élection du 07 octobre prochain aurait pu être l’occasion d’une évolution notoire du rapport de force entre le RDPC et l’Opposition, rapport de force électoral aujourd’hui largement défavorable à l’opposition. Cette élection aurait, au moins, permis de reconstruire la dynamique populaire de l’espoir de 1992 afin de débarrasser le pays du néocolonialisme.

Ce qui est donc dramatique, et qui doit interpeller tous les patriotes aujourd’hui, c’est ceci :

Au lendemain du 7 octobre, le Kamerun, notre patrie, risque d’être un champ de ruines, après que les chefs de bantoustans politico-régionaux, se seront mesurés lors de ce scrutin. La redistribution des cartes après ce scrutin risque d’être le prélude à une radicalisation régionaliste et tribaliste du pays. La montée en puissance du radicalisme ethnique qui pollue cette campagne en est un des prémices. Ce Kamerun-là, le MANIDEM n’en veut pas. Les patriotes kamerunais n’en veulent pas.

Dans la même déclaration du 17 juillet, le MANIDEM disait, je cite à nouveau : « Une élection présidentielle n’est pas un cirque où viennent s’exercer tous les nouveaux et anciens prestidigitateurs de la politique au Kamerun. En réalité, la démarche du MANIDEM a pour finalité d’imposer les problèmes fondamentaux des Kamerunais et du Kamerun dans cette campagne, et ainsi de disqualifier les candidats peu soucieux des intérêts des Kamerunais et du Kamerun. »

Aujourd’hui, nous sommes le 1er Octobre. Une date historique qui a consacré, même si ce n’était que formel, la victoire de la lutte patriotique des UM , MOUMIE, OUANDIE, OSENDE AFANA, ABEL KINGUE et des dizaines de milliers d’autres patriotes pour la réunification du Kamerun, divisé par l’impérialisme colonial.

Le MANIDEM lance en ce jour-symbole du patriotisme un ultime appel à une candidature forte de l’opposition sur des bases claires et justes en commençant par la terrible épreuve qu’est l’action armée des sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Tout peut encore être possible.

Le louvoiement coupable des candidats dits de l’opposition, face à cette pressante demande populaire du consensus est tout simplement inacceptable. Toutes les arguties pour s’en écarter, y compris la plus idiote qui consiste à prétendre que c’est une stratégie du pouvoir RDPC, ne sont que des impostures et de grossiers mensonges. Car la dynamique populaire de 1992 a été une initiative populaire et patriotique gagnante.

Car à défaut même d’une victoire, cette dynamique populaire serait une lame de fond pour les législatives et les municipales qui arrivent.

Le MANIDEM ne peut pas accompagner l’imposture et le mensonge.

Les Kamerunais veulent, de 1990 à aujourd’hui, une alternance et un véritable changement au Kamerun. Les candidats de l’opposition issue du système font tout, presque autant que le pouvoir, pour les rendre difficiles voire impossibles.

L’engouement des populations depuis le début de la campagne en est un indicateur indiscutable. Le refus d’un consensus populaire dans ces conditions est d’autant plus suspect et coupable. Nous ne serons pas leurs complices. A l’heure du bilan, chacun sera face à ses responsabilités, conséquences de ses actes.

Si rien ne change dans l’attitude de ceux qui bouchent l’horizon du changement en se proclamant opposants, les patriotes kamerunais comprendront mieux l’exigence de tirer toutes les conséquences, de clarifier le jeu et reprendre le combat en toute connaissance de cause.

TOUT DEPEND DES KAMERUNAIS ! TOUT DEPEND DE NOUS !

« Le MANIDEM dit ce qu’il fait, et fait ce qu’il dit. »

Douala, le 1er octobre 2018

Pour le Bureau Politique

Anicet EKANE

Président

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