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© Le Jour : Solière Champlain Paka
- 28 Sep 2018 09:49:00
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CAMEROUN :: Élection présidentielle : Comprendre la polémique sur l’interdiction du téléphone :: CAMEROON
A la délégation régionale d’Elections Cameroon du Centre, on dit ignorer la provenance de cette affiche prohibant l’usage de cet appareil électronique dans les bureaux de vote.
Depuis quelques heures, une affiche aux couleurs bleu-rouge d’Elections Cameroon irrite plus d’un en cette veille d’élection présidentielle prévue pour le 7 octobre 2018. On peut voir sur cette affiche un téléphone androïd embrigadé dans un cercle rouge. Le téléphone est traversé par un trait oblique. A côté, une urne personnifiée et portant le nom Elecam tient un panneau stop avec l’index en direction du téléphone. Le message est clair : « Pas de téléphone dans le bureau de vote ». La cible de cette communication est connue. Il s’adresse à tous les Camerounais inscrits sur la liste électorale appelés à élire le futur président du Cameroun.
Ce qui suscite la curiosité et fait animer le débat autour de cette affiche est le fait qu’elle soit frappée du sceau de la délégation régionale d’Elecam de la région du Centre. « Si chaque délégation à la veille des élections est libre de faire ce qu’elle veut et quand elle veut, qu’on nous tienne informé. Ce faisant, nous saurons nous aussi quoi faire au moment opportun », s’insurge un yaoundéen en quête de réponse. Ce message dont le but ultime est d’interdire les téléphones portables dans les bureaux de vote n’a pas échappé à la fureur des hommes politiques.
Le responsable régional du Social Democratic Front (Sdf) a fait une sortie musclée. Il n’a pas contacté Elecam pour s’enquérir de l'authenticité de cette affiche « mal venue ». A travers un communiqué de presse, Emmanuel Ntonga s’insurge contre une telle démarche qu’il qualifie de « suicidaire » dont seul Elecam sera responsable des conséquences. L'information claire et nette. Il annonce par ailleurs une manifestation des militants, sympathisants du Sdf et soutiens du candidat Osih le vendredi 28 septembre devant toutes les agences, antennes et direction d’Elecam au cas où « cette décision et provocation de trop n’est pas annulée au plus tard le jeudi 27 septembre 2018 ». Cette affiche « malveillante » selon certains observateurs, a pour but inavoué de perturber la campagne des candidats sur le terrain. Sur les réseaux sociaux, chacun y va de son commentaire en s’adossant bien évidemment sur son bord politique.
A la délégation régionale d’Elecam du Centre d’où serait parti le message, la surprise est grande. A la cellule de communication, on ignore l’origine de cette affiche qui fait polémique. En clair, cette affaire ne provient pas d’Elecam, dit-on ici. On apprendra par ailleurs que même la répartition des électeurs par région qui circule dans les réseaux sociaux n’émane pas de l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun. Joint au téléphone, le régional du Social democratic front, Emmanuel Ntonga, reste ferme « On a fait un communiqué de presse sur la base de leur affiche. Il revient désormais à Elecam de réagir. Il y a une affiche qui circule en leur nom ».
Pour ce responsable du parti de la balance, Elecam se doit de faire une sortie s’il ne se reconnait pas dans cette communication. Pour Njoya Moussa, analyste politique, l’article 13 de la décision du 9 aoout 2018 prise par le Dg des élections donne des attributions au président des bureaux de vote parmi lesquelles l’expulsion de toute personne de la salle des élections s’il détient un objet dangereux, une arme à feu, menace les autres membres de la commission des élections etc. « Sur le plan légal, le président du bureau de vote a la légalité de le faire mais dans la légitimité cela n’est pas normal », conclue-t-il. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique. Pour mettre fin à cette polémique grandissante, le directeur général des élections, Erik Essousse, a rendu public un communiqué hier, 26 septembre, dans lequel il précise que l’accès dans le bureau de vote du citoyen électeur avec son telephone portable n’est pas interdit par la loi électorale.
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