Tensions dans le nord du Tchad
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Tensions dans le nord du Tchad :: CHAD

L'attaque rebelle menée début août depuis la Libye dans la région du Tibesti, dans l'extrême nord du Tchad, puis la riposte militaire gouvernementale musclée, ont ravivé des tensions dans une région historiquement contestataire au pouvoir central.

Le 11 août, une centaine de véhicules armés du groupe Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) a pris d'assaut une localité frontalière de la Libye, Kouri Bougoudi.

Aucun bilan n'a officiellement été donné. Dans des vidéos postées sur Internet, le groupe armé CCMSR a affirmé avoir capturé la ville et fait des prisonniers.

Les autorités tchadiennes ont réagi le 16 août, en lançant une opération militaire dans la zone.

Celle-ci, le Borkou-Ennedi-Tibesti (BET, du nom des trois régions administratives de l'extrême nord du Tchad) est une immensité désertique aux montagnes présumées riches en métaux précieux, habitée par des autochtones de l'ethnie Toubou.

Fin août, le G5 Sahel, force militaire régionale contre le jihadisme, a officialisé la relocalisation du poste de commandement de sa zone Est de N'Djamena vers Wour, dans le Tibesti, pour "cloisonner les frontières".​

Des combattants de Misrata tirent des armes sur des militants du groupe Etat islamique près de Syrte le 15 mars 2015

Depuis 2013, les rares habitants du BET ont été rejoints par des milliers d'orpailleurs venus du Soudan et du Niger voisins ainsi que d'autres régions du Tchad, créant des tensions parfois meurtrières.

Au début de l'opération militaire mi-août, N'Djamena a indiqué vouloir expulser ces derniers et "nettoyer" la zone.

Deux semaines plus tard, plusieurs milliers d'orpailleurs ont trouvé refuge dans les villes de Zouarke, Zouar et Faya-Largeau, où il y a "un besoin urgent de leur venir en aide", du fait d'un manque de nourriture et d'abris dans une zone déjà démunie, selon l'Office international des migrations (OIM).

De plus, l'opération a fait des dégats collatéraux: lors de bombardements, des chameaux ont été tués et des civils blessés. Un convoi de mariage a notamment été bombardé entre Miski et Yebibou.

"A cause de bombardements aveugles, la population est en train de prendre fait et cause pour la rébellion", affirme un élu parlementaire de la région sous couvert d'anonymat.

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