Concours d'entrée à  la police - Résultats : Les raisons de l'attente
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Concours d'entrée à  la police - Résultats : Les raisons de l'attente :: CAMEROON

Deuxième chance. Le 20 juin dernier, des centaines de personnes ayant réussi les admissibilités du dernier concours d’entrée à la police nationale ont passé les dernières épreuves. Il s’agit des visites médicales, de l’enquête de moralité et des tests pratiques.

Ces exercices ont eu lieu sur quatre sites. Les candidats ayant passé les épreuves écrites dans le Sud-Ouest et le Littoral ont subi les dernières épreuves à Douala, ceux du Nord-Ouest et de l’Ouest à Bafoussam ; la ville de Garoua a, quant à elle, accueilli les candidats qui avaient composé dans le Nord, l’Extrême-Nord et l’Adamaoua ; et enfin, Yaoundé a servi au passage des épreuves des candidats venus de l’Est, du Sud et du Centre.

En fait, il s’agit d’une session de rattrapage initiée par le délégué général à la sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele. La raison est simple. Lors du passage desdites épreuves en fin du mois de mai dernier, plusieurs candidats étaient engagés sur le terrain des examens officiels - le baccalauréat notamment – et n’avaient pas pu composer. Selon une source à la Dgsn, les épreuves tenues les 20, 21 et 22 juin 2018 sont une occasion pour permettre à tout le monde d’avoir les même chances en allant jusqu’au bout du processus. Lequel marquera le début de la formation proprement dite.

Objectivité

Mais pour en arriver à cette étape, les candidats ont dû attendre près de dix mois avant la publication des admissibilités. L’arrêté qui lance le concours direct a en effet été signé en mai 2017. Le passage des épreuves écrites a ensuite eu lieu entre le 5 août et le 2 septembre de la même année. 150 000 candidats dont l’âge varie entre 17 et 30 ans étaient sur la ligne de départ, pour 5750 places disponibles. Dans le détail, il faut 5 020 élèves-gardiens de la paix (contre 3000 en 2014), 415 élèves-inspecteurs, 110 élèves-officiers de police et 80 élèves-commissaires de police. Au final, c’est 9300 candidats qui ont été déclarés admissibles.

A la Dgsn, l’on explique que le système d’informatisation mis en place a permis d’avoir les résultats des admissibilités deux semaines seulement après les épreuves écrites. Comment comprendre donc cette longue attente qui a fait peser des soupçons de tripatouillages autour de ce concours ? D’abord, la Dgsn réitère que toutes les dispositions ont été prises pour garantir l’objectivité et l’impartialité, synonyme d’égalité de chances à tous les postulants. Ensuite, plus concrètement, l’on explique que les infrastructures du Centre d’instruction et d’application de la Police de Mutengene n’étaient pas remises à niveau pour accueillir près de 6000 pensionnaires.

Mais à ce jour, le problème a été réglé, puisque le président de la République, chef suprême des forces de police, a débloqué des moyens substantiels qui ont permis de construire de nouveaux dortoirs, de nouvelles salles de classe, des blocs-toilettes et un réfectoire de 1500 places, entre autres. Par ailleurs, des places sur celles existantes se sont déjà libérées. Le 23 mars dernier en effet, l’on a assisté à la sortie d’une cuvée de 993 inspecteurs de police.

Les données collectées à la Dgsn permettent également de constater que le niveau scolaire et/ou académique des postulants à ce concours est de plus en plus élevé. Dans la dernière cuvée des lauréats, l’on enregistre 87 titulaires de Masters I et II, 211 licenciés des universités, 475 détenteurs d’un baccalauréat ou d’un GCE advanced Level et 80 ont été admis avec un probatoire. En clair, 86% des admis au grade sus-évoqué avaient un niveau supérieur à celui requis : le Bepc et le Gce Ordinary Level.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo